Ouverture de la pêche à la truite

La pêche à la truite… Ce week end, à la radio, j’apprends que c’est l’ouverture de la pêche à la truite… Et que cette activité remporte un franc succès auprès des Français puisqu’elle se place en deuxième position, après le foot-ball!!!

Qu’en est-il en Bretagne ?

Je me rappelle, il y a une trentaine d’années, le père de ma meilleure copine, partait tous les étés en Irlande pour s’adonner à sa passion, les truites et les saumons… Je ne sais pas si les rivières irlandaises sont toujours aussi prolixes, mais je sais qu’en Bretagne, on revient de loin.

Vu l’état des eaux il y a quelques années encore, c’était pas gagné ! Pourtant, tout change et cela s’améliore… Je me souviens d’une discussion avec un agriculteur, chez ma soeur, qui habite le long d’une rivière (la Seiche) et qu’il expliquait :

Que vu l’état, ou plutôt la pollution de l’eau, je n’arrosais pas ces cultures avec !!!

Donc vous imaginez le poisson qui y vivait…
C’est vrai qu’aujourd’hui on parle moins des nitrates (encore que… vu qu’il faut 7 ans pour assainir une terre…) et davantage des résidus médicamenteux (antibiotiques, contraceptifs et autres) qui, même à très faibles doses, sont dans nos cours d’eau… Et qui provoquent des dérèglements hormonaux chez les animaux d’eau douce et les rend hermaphrodites !

Cessons le pessimisme… et soyons optimiste. Dans le Finistère, la pêche à la truite est à nouveau possible… Pas une pêche « artificielle » où l’on rajoute des poissons juste avant l’ouverture… et le jour fatidique pour que les détenteurs de carte de pêche soient contents et arborent fièrement leurs prises… Non, il y a de vrais spécimens qui ont toujours vécu dans la nature… Pour les débutants, certaines associations proposent même des stages

Mais d’après les sites de pêcheurs, il y a bien trop de concurrence… (si c’est la deuxième activité de loisirs après le foot, ca fait effectivement du monde… Heureusement que les femmes ne sont pas trop mordues… sinon…). Les sites de pêche sont surpeuplés, les truiteurs après une période d' »arrêt forcé », en manque et tout cela fait un cocktail explosif les jours d’ouverture…

Bon, en tout cas, cette pêche en eau douce est très réglementée… Par des arrêtés préfectoraux qui protègent les espèces les plus fragiles, en stipulant les dates d’ouverture et m^meme les heures de capture selon les espèces, les tailles des poissons, le nombre par pêcheur et par jour et enfin les procédés de pêche…

D’après ce que j’ai lu, il existe bien des façons de pêcher la truite : à la mouche, aux leurres, au vairon, aux appâts naturels, mais on ne peut pas faire ce que l’on veut et pêcher selon ses envies comme ça…

Il faut quand même une carte de membre d’une Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique, avoir acquitté sa cotisation et avoir l’autorisation du détenteur du droit de pêche. Et puis bien sûr, la canne à pêche et tout le matériel…

Amis blogueurs pêcheurs et truiteurs, qu’en pensez vous ?
Et si vous voulez les déguster, essayer la truite farcie aux dattes (dans sa série poissons) de Casa Breizh

Lire cet article en anglais : Trout fishing in France

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8 réflexions au sujet de “Ouverture de la pêche à la truite”

  1. Impensable pour moi cette passion… Attendre, attendre et attendre… Mais certains y trouvent sans doute un refuge à une vie trop trépidante et y font l’expérience de la contemplation…

    LN:
    Sans aucun doute, c’est une passion. Il y a souvent des pêcheurs où j’habite, le long du canal d’Ille et Rance. Un jour, alors qu’on admirait les poissons péchés par un monsieur, il m’explique qu’il a mis ses fils à la pêche pour qu’ils ne soient pas toujours devant leur ordi et qu’ils y ont carrément pris goût. Ces personnes s’entrainaient à la pêche de compétition, leur fils était classé en championnat de France et occupaient son temps libre comme ca ! Il m’a aussi expliqué que la pêche de compétition consiste à pêcher les plus grands nombre de poissons – c’est au poids qu’on les juge- et que les poissons sont rejetés après compétition. Il en avait plein son filet et effectivement il les a tous rejetés…
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  2. Oui une certaine contemplation… Petite, j’habitais près d’une rivière et les dimanches, les pêcheurs venaient et "se battaient" pour les places… Pour pouvoir mettre leurs cannes à pêche et leurs bancs… Donc je ne suis pas si sure que la pêche soit, et de tout repos, et une activité de paix et de contemplation !

    LN:
    Quand il y a des compétitions sur le canal où j’habite, il n’y a effectivement plus grand place… pour les autres… qui voudraient se détendre sur les berges !!! La fédération de pêche attire encore de nombreux adhérents. Il y a aussi des filles qui ont leurs cartes !
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  3. Petite, j’avais un frère qui était mordu de pêche , il allait pêcher la truite aux vairons dans la Risle et rapportait de belles prises je me souviens très bien ! je ne sais pas s’il y a toujours autant de truites dans cette rivière ?
    ce que je sais en revanche c’est qu’ici en Pays de Loire,il n’existe pas de rivière en catégorie 1 ou 2 et que la pêche à la truite se fait dans les étangs avec les associations de pêches qui ont généreusement versés les ti poissons pour faire plaisir aux adhérents .. BOF !

    LN:
    Il y a à nouveau des truites dans certaines rivières bretonnes, rivières où elles avaient completement disparu. C’est quand même que le niveau de pollution des rivières a changé… Maintenant c’est vrai que souvent à la veille des ouvertures de la pêche, il y a des lachers de poissons ! Ca change un peu la donne de la prise naturelle !
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  4. Je ne suis pas adepte de ce "sport" (ni d’aucun autre en vérité) mais cela me rappelle de bons souvenirs de jeunesse quand nous allions en famille au bord d’une rivière. Les adultes pêchaient, les enfants jouaient et tout finissait par un pique-nique.

    LN:
    C’est vrai que les après midi à l’ombre, près d’une rivière ou d’un plan d’eau, c’est bien agréable ! Quand c’est la saison !
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  5. Je crois, Framboise, que l’état des rivières du Finistère le permettent aujourd’hui de façon naturelle… En tout cas, c’est ce qu’on m’a dit….
    Quant à vous la Lorgnette, j’habite tout près du canal d’Ille et Rance, et je vois souvent les pêcheurs s’adonner à leurs passions…
    Je ne vois jamais de pêcheuses… par contre…
    Elles doivent aller ailleurs…

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  6. Il est vrai que face à l’accroissement du nombre de pêcheurs, la pêche à la truite est de plus en plus réglementé, heureusement pour sa survie ou malheureusement pour notre liberté de choix, je ne sais pas …
    Le réel problème vient du fait qu’une majorité de pêcheurs gardent TOUT ce qu’ils prennent, rajoutez à cela les pollutions diverses (qui sont de moins en moins nombreuses, il faut le reconnaitre), et on comprends le difficile équilibre qu’il règne dans nos rivières.
    Heureusement la jeune génération de pêcheur, est adepte du no-kill (on relâche le poisson), ce qui devrait être profitable à la truite et aux autres espèces dans le futur.

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  7. Merci pour ces précisions. Il est vrai que la truite réapparait dans les rivières (comme vous le précisez car les pollutions sont moindres) alors préservons ce mince équilibre. On est encore loin de la surpopulation ! Bonne journée

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  8. La pêche à la truite est une activité de pêche sportive, et c’est loin d’être facile, on peut facilement rentrer au mieux sans truite ou pire sans prise du tout. On pêche la truite dans les lacs ou dans les rivières mais les techniques ne sont pas les mêmes. En rivières, on pêche au toc (avec des appats comme des vers), on peut pêcher au vairon (le vairon est un petit poisson) ou à la mouche (là ce sont le plus souvent des leurres artificiels). Apèrs selon les catégories de rivière les techniques de pêche s’adaptent… on n’a pas le droit de tout faire dans toute rivière ! Il faut un peu connaitre avant de se lancer !

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