De cette immense corbeille de granit aux parois déchirées qui entoure la ville, dit M Gaultier du Mottay (Bretagne contemporaine) des édifices de toute nature, les uns en pierre blanche délicatement sculptée, les autres en pierre dure, dont les surfaces noircies dessinent les lignes architecturales les plus sévères, puis des vastes établissements que surmontent les hautes flèches des édifices religieux.
Des boulevards qui entourent la vieille enceinte, le regard plonge dans des vallées profondes et boisées, où de coquettes villas se cachent à demi dans des bosquets de verdure ; mais du côté de la vallée de la Rance les regards sont surtout attirés par le gigantesque viaduc qui relie la ville au bourg de Lanvallay et qui épargne aux voitures, aux bestiaux et aux piétons, une descente ou une montée aussi longue que pénible.
Ce monument grandiose en granit qui fait honneur à M.Fessard, ingénieur, a une longueur de 250 mètres y compris les culées * ; sa hauteur est de 40 mètres au-dessus du chemin de halage et de 50 mètres en comprenant les fondations. Il est formé de 10 arches de 16 mètres d’ouverture, séparées par des pieds-droits de 4 mètres d’épaisseur ; la largeur de la voie charretière est de 5 mètres ; elle est bordée de trottoirs de 1 mètre de largeur.
En contre bas le port de Dinan
La principale industrie de Dinan est la fabrication des toiles à voiles et la préparation des cuirs. Les matières d’importation auxquelles cette ville sert d’entrepôt sont : le sel, la résine, le goudron, la graine de lin, les salaisons et les denrées coloniales. Elle exporte des céréales, des farines, du cidre, des toiles à voile, des planches, des bois de construction, des cuirs… il s’y tient, tous les ans, une foire importante dite du Liège, qui commence le deuxième jeudi du carême et dure 15 jours. Le port de Dinan peut recevoir des navires de 100 tonnes.
Extraits du Guide Joanne, 1884. p 393
* Une culée est un élément en béton ou en métal, qui reçoit le tablier d’un pont ou d’un viaduc
Ce viaduc de granit me fait penser à celui de Morlaix, ce sont des monuments fait dans un des matériaux les plus durs que l’on peut tailler.
En faire des arches qui paraissent aussi légères est un tour de force.
De retour de congés je n’avais pas vu que tu avais une petite série sur Dinan, la ville où réellement je souhaiterai habiter. Le hic peut être étant un job. Mais je trouve cette ville géniale. Ni trop grand, ni trop petite, très ancienne avec ses petites rue du centre, plus moderne en extérieur, et le vieux port en contrebas… une bien belle ville. Merci de me rappeler qu’elle existe (cel fait presque 5 ans que je n’y suis plus retourné).
Une des caractéristiques de ce viaduc est sa popularité chez les candidats au suicide; résultat 70 suicidés par an!!!! Une vraie hécatombe! et malgré quelques ratés (certains candidats tombent dans des arbres, ce qui permet d’amortir la chute), le taux de réussite est excellent. On se déplace de loin pour goûter les frissons d’un saut au dessus de la Rance. C’est par contre un peu plus moyen pour les riverains de la Rance qui logent au pied du viaduc.
Une des caractéristiques de ce viaduc est sa popularité chez les candidats au suicide; résultat 70 suicidés par an!!!! Une vraie hécatombe! et malgré quelques ratés (certains candidats tombent dans des arbres, ce qui permet d’amortir la chute), le taux de réussite est excellent. On se déplace de loin pour goûter les frissons d’un saut au dessus de la Rance. C’est par contre un peu plus moyen pour les riverains de la Rance qui logent au pied du viaduc.
J’ai habité Dinan, un peu plus de trente ans et ce viaduc m’est resté très familier. Il y a quelques années nous le passions pour aller visiter mon père, habitant à Lanvallay, ou visiter son jardin au pied du pont.C’est dire si j’ai vu ce viaduc sous tous les angles. Maintenant , nous le franchissons dans l’autre sens, pour rendre visite à mes parents enterrés dans le cimetière de Dinan. Le temps passe.
Merci pour ces très belles photos,
Roger