Tourisme et visite de Guérande

Guérande, sur une colline qui domine l’Océan, a conservé longtemps sa physionomie du Moyen Age. Aujourd’hui encore ses remparts à mâchicoulis, flanqués de tours imposantes et ses manoirs ombragés d’arbres qui s’élèvent dans l’enceinte même des murs et qui ont conservé leur nom féodal, offrent un grand intérêt.

Les belles et curieuses murailles de granit qui subsistent de nos jours furent bâties par le duc Jean V, en 1431 avec les deniers provenant des fouages * et octrois de la cité. Elles étaient flanquées de 11 tours : dix sont encore debout… On entre dans la ville par quatre portes placées aux quatre points cardinaux… les portes Bizienne (à l’O) et de Saillé (au S) sont de simples arcades. La porte vannetaise au nord mal appareillée, et peut être moins ancienne, se compose de deux tours en ruine.

La quatrième, la porte Saint Michel (à l’E), est plutôt, à elle seule, une forteresse… défendue par deux tours élevées et imposantes et contient les archives, la prison et l’hôtel de ville…

L’enceinte entière de la cité forme dans son ensemble une sorte de cintre ovoïde ou plutôt affecte la forme circulaire… Un manteau en lierre, de chèvrefeuille et d’autres plantes grimpantes recouvre la plus grande partie de ces murailles, au pied des quelles règnent des fossés dont l’eau croupissante n’a point d’écoulement…

Les anciens costumes de Guérande ont à peu près disparu. « Mais les femmes sont remarquablement gracieuses, dit M Léon Bureau, avec leurs coiffes dont elles relèvent les longues barbes sur le sommet de la tête. Lorsqu’elles entrent à l’église, elles laissent pendre sur leurs épaules ces mêmes barbes qui encadrent alors le visage de la façon la plus heureuse et lui donnent un air de dignité qu’on a souvent comparé à la physionomie grave des sphinx égyptiens. »

*fouages : redevance à payer par foyer

Voici l’image qu’avait Guérande en 1884 (extrait du guide Joanne)