Ville d’art et d’histoire : Guérande et la collégiale Saint Aubin

 

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Quelle que soit l’origine de Guérande, dans laquelle certains historiens croient retrouver la cité gallo-romaine de Granona, située, selon d’autres, à Clis où ont été découvertes de nombreuses antiquités, il est certain que le pays fut évangélisé au IIIè siècle par saint Clair, premier évêque de Nantes…

L’histoire de Guérande ne commence à prendre une importance réelle qu’à l’époque de la guerre de Charles de Blois contre Jean de Monfort. Pendant la captivité de ce dernier, les habitants se rallièrent à Jeanne de Flandre, sa femme. Il se frappait dans leur ville, au nom de ce prince, des monnaies qui portent au revers le lion de Montfort et la légende : Moneta Guérand.
En 1342, Louis d’Espagne du parti de Charles de Blois vint assiéger cette place qui, après quelques résistances, fut prise d’assaut. 8000 Guérandais furent, dit-on, massacrés par les Espagnols : les uns furent égorgés dans les rues, les autres brulés dans leurs maisons ou dans l’église Saint Aubin où ils s’étaient réfugiés.

Saint Aubin à Guérande

… Guérande fut ainsi l’une des premières victimes de cette guerre civile qui désola la Bretagne pendant 23 ans mais elle eut la consolation de voir la paix se conclure en son enceinte… Ce fut, en effet, devant le grand autel de Saint Aubin, que fut signé le samedi saint 12 avril 1365 le traité qui mit fin à la querelle. (L’église de Saint Aubin a été construite en grande partie au XIIè et XIIIè siècle, le transept et le chœur ne sont pas antérieurs au XVè même au XVIè siècle).

Vitrail de Saint Aubin

16 années plus tard (1381) de nouvelles conventions étaient jurées sur la vraie croix dans l’église Notre Dame de la Blanche (chapelle construite par Jean de Montfort en 1348) Ces conventions connues sous le nom de ratification du traité de Guérande achevèrent d’assurer à la maison de Monfort la possession exclusive de la Couronne. Guérande ouvrir ses portes à Du Guesclin en 1373… » *

Aujourd’hui, autour de la collégiale Saint Aubin… des statuettes de Nicolas Fedorenko rappellent le souvenir des Guérandais qui sont enterrés sous la place (où était l’ancien cimetière)…

Oeuvre de Nicolas Federenko à GuérandeLes statues de Nicolas Federenko

* extrait du guide Joanne de 1884

La Bretagne en 1884

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4 réflexions au sujet de “Ville d’art et d’histoire : Guérande et la collégiale Saint Aubin”

  1. ah part le sel,c’est vrai que je ne connaissais rien de gUérande,et je pensais que c’était un village (pourquoi ?j’en sais rien ) c’est vraiment une trés vieille ville et à mon avis,il doit y avoir des fetes a guerande

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  2. bonjour , j’ai fait un article un jour sur cette merveilleuse petite ville ! Etonnantes ces petites statuettes ! cela me fait plaisir de les revoir !

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  3. J’adore Guérande et je m’y rends au moins une fois par an. Je n’avais pourtant jamais remarqué ces fameuses statuettes. Elles sont sans doute assez récentes ?
    @ Taka : il y a une fête médiévale gratuite chaque année début mai. J’en ai fait un billet sur La lorgnette.

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