Cimetière du Nord de Rennes : de la Révolution Française à aujourd’hui

La Toussaint, la fête de tous les saints…. Demain, dans quelques décennies, la crémation sera aussi fréquente que l’enterrement… Aujourd’hui, on se rend encore dans les cimetières pour se rappeler… des disparus… proches, moins proches et on découvre, au hasard, des tombes de gens connus

Le cimetière du Nord, au nord de Rennes, couvre plus de 8 hectares. C’est le premier cimetière public de Rennes… L’édit royal de Louis XVI, en 1776, impose que les cimetières s’installent hors des villes. La ville de Rennes achète alors un terrain en 1789 aux moines de Saint Mélaine … Le premier enterrement eut lieu en 1794. Auparavant les cimetières étaient paroissiaux, les morts étaient enterrés autour de l’église.

Vous trouverez des tombes où les défunts sont nés avant la Révolution Française

les ancêtres de la revolution francaise

ou des caveaux de personnalités rennaises… ces gens célèbres qui nomment les rues de la ville… Les maires de Rennes (Frédéric de Moncuit de Boiscuillé, Jean Leperdit, Edgar Lebastard, Pierre Martin, Eugène Pinault), des religieux (Abbé Bréchat, Abbé Bourdon, Abbé Trochu, chanoine Brune, Père Janvier, Abbé Turmel), des militaires (Auguste Bigarré, Jules Charles Péchot, Auguste Rapatel, Louis Francois Saunier, Louis Mazère, Alphonse Marçais), des juristes (Gaillard de Kerbertin), des architectes (Jean Baptiste Martenot, Arthur Régnault), des artistes (Jean Baptiste Barré, François Blin, Adolphe Léofanti, Jobbé Duval), des entrepreneurs (la famille Tessier, la famille Bessec, connue outre Rennes pour ses chaussures

La Famille des chaussures Bessec

la famille de Charles Oberthur, le célèbre imprimeur

Tombe de la famille Oberthur

Famille Novelo, Bertrand Robidou), des historiens, hommes de culture ou archéologues (Adolphe Orain, Arthur Le Moyne de la Borderie, Paul Banéat, François Bizette, Lucien Decombe, Barthélémy Pocquet du Haut Jussé) ou des scientifiques (Jean Duhamel, Faustino Malaguti) reconnus dans la région.
Plus connue au delà des frontières rennaises, la tombe de Bénigne de Chateaubriand, la deuxième soeur du célèbre écrivain et comtesse de Combourg.

Tome de la soeur de Chateaubriand

Ou celle d’Odorico, les célèbres mosaïstes d’origine italienne.

tombe d'odorico
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3 réflexions au sujet de “Cimetière du Nord de Rennes : de la Révolution Française à aujourd’hui”

  1. en lisant tes deux articles,j’ai l’impression que tu n’es pas adepte de la crémation . quand tu fais un monument,c’est un peu aussi pour rester dans l’histoire mais je pense qu’aujourd’hui,les gens vontau plus pratique parce que les tombes cela s’entretient,les enfants sont loins .Mais ici,pour te rassurer beaucoup de gens fixent l’urne funéraire sur une tombe familliale

    LN:
    Je ne suis ps contre la crémation mais je pense qu’il faut ensuite symboliser quelque part matériellement la crémation… Pour l’avoir vécu il y a presque 20 ans avec quelqu’un de très très proche, je regrette aujourd’hui de ne pas avoir symbolisé matériellement par un lieu et un objet la disparition de ce proche. J’ai dispersé ces cendres dans la mer sur la côte nord… et aujourd’hui cette côte n’est plus neutre pour moi. Ensuite, de nombreuses personnes m’ont reproché de ne pas avoir de lieu où se recueillir. Et enfin, il ne reste rien de cette personne même pas son nom… bien sûr il est dans nos mémoires, mais j’ai vu qu’en se baladant dans les cimetières on peut s’attarder sur une tombe et finalement faire « revivre » l’individu.
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  2. j’ai lu la réponse que tu as faite au sujet de la crémation et je suis d’accord avec toi , je sais que les cimetières prennent énormément de place dans les villes , mais la crémation avec dispersion des cendres n’est pas non plus la bonne voie , la personne disparue est partout et nul part à la foi et je trouve cela vraiment triste d’être rayé de la carte pour les générations qui nous suivront.

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  3. Je voudrais ajouter un mot à ce qui vient d’être dit à propos de la disparition de nos proches. Il y a encore pire que la crémation en ce qui les personnes qui ont choisi de ne pas se faire enterrer, c’est le don du corps à la médecine car là on n’a vraiment plus rien, aucun endroit où se recueillir hormis notre propre mémoire bien sûr, mais après… J’en sais quelque chose car j’ai perdu deux personnes très proches de cette façon… Peut-être aussi faut-il relativiser car, qu’en est-il des gens qui meurent dans les conditions tragiques et que l’on ne retrouve pas… A méditer !

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