On est souvent aujourd’hui rattrapé dépassé par le temps… qui file à toute allure. Pendant les vacances, on s’est mis à une nouvelle activité : l’origami, qui n’est pas du tout un art breton… mais une occupation ancestrale qui consiste à transformer une banale feuille de papier en une sculpture 3D…
Les techniques d’origami (de deux mots japonais : ori (plier) et kami papier) existent depuis fort longtemps … Cet art serait né ailleurs, très loin, en Chine, au début du 1er millénaire (après JC). Des moines bouddhistes l’auraient diffusé au Japon et, peu à peu, au gré des échanges avec le reste du monde, l’art du pliage aurait fait des adeptes sur tous les continents de la planète… Si l’origami ne concernait au départ que l’aristocratie… qui avait, et le temps de plier… et l’argent pour acheter le papier, il a vite conquis les autres populations quand le matériel a été à la portée de toutes les bourses.
En Europe, c’est un Allemand, Friedrich Fröbel (1782-1852), le fondateur du mouvement kindergarten – jardin d’enfants-, qui introduit les pliages de papier dans les activités pré-scolaires… Au prétexte qu’assembler, découper, plier du papier sont très bons pour le développement des enfants. C’est aussi, à cette époque, que les premiers livres recensant les modèles d’amusettes de papier sont publiés (auparavant la tradition se transmettait oralement).
Les Français ne sont pas en reste dans cet art du pliage… Depuis 1978, le Mouvement Français des Plieurs de Papier (MFPP), créé par Jean-Claude Correia permet de mêler création artistique et apprentissage… et des artistes se distinguent tel Didier Boursin qui plie des merveilles
ou Eric Joisel, auteur de figures très complexes.
En plus de ses qualités esthétiques, l’art du pliage du papier a de bien multiples vertus…. (concentration, apaisement, logique.…) et certaines figures sont devenus de véritables symboles universels… les fleurs en papier gage d’amitié ou les grues (l’animal)* incarnant l’image de la paix…
*Au Japon, on dit que quiconque plie mille grues de papier verra son vœu exaucé. Sadako Sasaki, une jeune Japonaise survivante de la bombe d’ d’Hiroshima a voulu plier 1000 grues pour survivre à la leucémie dont elle souffrait. Elle n’eut pas le temps de terminer ses pliages et ce sont ses amis qui accomplirent les origamis qui manquaient. Il existe aujourd’hui une statue dans le parc de la paix d’Hiroshima d’une enfant tenant des grues en papier… Depuis si un proche est gravement malade, on propose de plier mille grues en papier, attention qui permettra au malade de se sentir bien entouré et l’aidera dans sa maladie.
Les techniques de pliage ont inspiré des découvertes indispensables de la vie réelle… (parachutes, coussins gonflables de sécurité, déploiement de panneaux solaires dans l’espace…). Nous, on a commencé avec un modèle simple, la cocotte en papier…. (que vous découvrirez dans le prochain billet…)
Je veux bien croire que c’est un super loisir , j’ai déjà vu de très belles réalisations mais alors ce n’est absolument pas pour bibi !!!
je n’ai aucune patience
L’origami est une technique très agréable qui occupe bien les loisirs, mon mari est plutôt doué pour ce genre d’activité mais moi je n’ai jamais essayé… Les éléphants sont très réussis je trouve. Très bonne soirée, pas trop ventée chez toi j’espère ! Bises de Shuki
Encore un truc ;…pas pour moi .Jamais réussi à faire une simple cocotte ou un avion qui volait
Bonjour ! merci beaucoup pour cet article extrêmement intéressant , je place les liens dans mes favoris ! ces créations sont superbes , mon petit Calvin va être très intéressé par les avions et les animaux …magnifiques , réalisés avec ces papiers colorés ! Très bonne journée !