Quel village de la côte bretonne n’a pas sa rue dédiée à Terre Neuve?
C’est presque une institution en Bretagne que de parler des Terre Neuvas… et de la pêche à la morue, qui pendant presque 5 siècles, a fait vivre des milliers de personnes dans l’Ouest…
Si ce sont au départ les Portugais qui ont découvert les bancs de poissons de l’Atlantique Nord, très vite, les populations des côtes atlantiques européennes –Portugais, Espagnols, Français et Anglais– vont se retrouver dans les mers froides au large du Canada et pêcher la morue.
Les Bretons ont été nombreux à partir, on parle de dizaines de milliers de marins recrutés souvent dans l’intérieur des terres bretonnes, des paysans qui s’embarquaient pour améliorer le quotidien déjà difficile dans les campagnes. Les Terre Neuvas pouvaient, lors d’une campagne de pêche, gagner le double de ce qu’ils auraient touché à terre….
L’exposition, au musée de Bretagne, (situé aux Champs Libres), retrace les différentes périodes de cette pêche morutière… à la voile d’abord puis sur les chalutiers. Les Terre Neuvas ont commencé par pécher à la ligne sur des voiliers. Puis sur des bateaux plus gros, qui emmenaient à leur bord des doris, des petites coques avec quelques hommes qui partaient à la journée dans le froid polaire et attendaient que le poisson morde… Ce fut ensuite le temps des chalutiers et de la pêche au filet jusqu’à l’interdiction de la pêche, quand la ressource a été épuisée, signant ainsi la fin de l’activité.
Les Terre Neuvas approchent de façon très didactique la pêche morutière en mêlant films d’archives, témoignages oraux des marins, maquettes de bateaux, spécimen de morues et documents écrits… On découvre des conditions de travail très dures, au milieu des icebergs (les pécheurs à bord de doris en croisaient souvent) avec une hygiène plus que précaire et des mousses qui débutaient sur les bateaux dès l’âge de 10 ans… On évoque les problèmes d’alcoolisme, les noyades et les doigts blessés, gangrenés, gelés et la colonisation de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, qui servait de port d’approvisionnement aux pécheurs de morue.
Un monde d’hier, à découvrir et à redécouvrir grâce à cette exposition qui dure jusqu’au 19 avril 2014… et il y a son complément à Saint Brieuc dans le musée d’art et d’histoire… Une exposition intitulée « Le temps de l’absence » qui évoque ceux qui restaient à terre. Saint-Malo et Granville présenteront ces expositions en 2014.
Une expo qui a été de nombreux mois à St Brieuc.
Très intéressant, même pour les petits.
bonne fin de semaine, @ bientôt Haude
C’est toujours intéressant de savoir comment un poisson, une viande arrive dans notre assiette. Après ce genre d’exposition on fait plus attention de ne pas gâcher un produit si précieux.
Oui et on se dit aussi que si on n’est pas vigilant…. on va dans le mur !
Bonjour Hélène, d’abord merci de tes visites et petits mots… Tu as raison, nous vivons un drôle d’hiver, trop doux, trop d’eau. Nous, nous n’avons pas le droit de nous plaindre mais malgré tout le jardin devient un marais inaccessible par moment ! L’expo sur les Terre-Neuvas doit être passionnante, ce serait bien si elle venait en Loire-Atlantique aussi. Je voulais te dire aussi, je viens de m’apercevoir que le lien de mon blog qui se trouve dans ta liste (jardin de ville), ne correspond plus à mon nouveau blog, si tu peux le modifier… Merci et très bonne journée avec un peu de soleil si possible, bises de Shuki