Les mûres, les renards et leurs maladies…

L’automne approche et avec lui, les joies de la cueillette. Comme tous les ans, on va aller se balader dans la nature urbaine de notre quartier et se régaler des mûres qui poussent sur les ronces du canal. Et comme toujours, je rappellerais à mes enfants d’épargner leurs dos et de ne pas cueillir ce qui pousse trop bas, trop prêt de la terre. En ville, on se méfie des fruits qui sont à hauteur de pipis de chiens (voire d’humains) et on se venge sur les baies qui se forment plus en hauteur.

Sachez pourtant que, quand on récolte en forêt ou à la campagne, il faut être tout aussi vigilant. Un autre canidé rôde, qui, par ses déjections, peut rendre vos récoltes impropres à la consommation… le renard, principal vecteur de l’échinococcose.

J’avais déjà entendu parler de cette maladie (qui me semblait lointaine et d’un autre temps) mais en lisant cet été l’article du mensuel du département Nous vous ille, qui signale des cas dans la région, j’ai ressorti mon mètre ruban quand je pars en cueillette. L’échinococcose est réapparue dans nos campagnes bretonnes. Cette maladie parasitaire est véhiculée par les canidés (le renard mais aussi les chiens, les loups, les coyotes… ne pensez pas qu’en cueillant ailleurs ce sera mieux, elle existe sur tous les continents). Elle est due à un petit ver qui vit dans leurs intestins. Sa larve grandit dans le tube digestif de la bête où elle se reproduit en pondant des œufs microscopiques qui se retrouvent dans les excréments de ces animaux. Ce sont les excréments qui transmettent la maladie, excréments qui peuvent alors souiller les mûres, les champignons, les pissenlits ou tous les autres produits de la nature que l’on va béatement cueillir le samedi pour festoyer le dimanche midi !

Les mûres

Laver les aliments ne suffit pas pour éradiquer le parasite. La congélation n’aide pas plus. Seule la cuisson permet de tuer les œufs. La maladie met plusieurs années à se développer chez l’homme, elle est difficile à diagnostiquer et encore plus difficile à soigner. Suivez donc l’adage… que la terre est basse et continuez à cueillir vos fruits à plus 30 cm du sol (soit une distance de deux mains entre la terre et les premières baies) et n’oubliez pas de cuire vos champignons !

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4 réflexions au sujet de “Les mûres, les renards et leurs maladies…”

  1. Voilà encore une bonne raison pour faire des confitures. En plus à la mûre c’est délicieux. Mais tu as raison, il vaut mieux être prudent et ne prendre que celles qui ne sont pas difficiles à ramasser.
    Bonne fin de journée.

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  2. Tu peux aussi cueillir celles qui sont difficiles, en hauteur… Il vaut mieux avoir des gants pour celles qu’on attrape sur la pointe des pieds. Et être vacciné contre le tétanos ! Bref, la nature… c’est pas toujours si simple !

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  3. Les mûres, je n’en cueille plus dans la nature depuis pas mal de temps.celle (sans épines) du jardin suffisent pour faire quelques confitures….
    bon dimanche

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  4. J’avoue que je ne connaissais pas les mûres de jardin jusqu’à cet été. J’en ai mangé dans le jardin d’une copine. Elles sont nettement plus grosses mais elles ont aussi nettement moins de gout ! Bon week end !

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