Les Bretons et la première guerre mondiale

Le 11 novembre, c’est la fin de la Grande Guerre. Et la Bretagne, c’est la région qui a payé le plus lourd tribut : un mort pour 19 habitants, la France un mort pour 29 habitants entre 1914 et 1918.

monument aux morts en Bretagne

Si le mémorial de Sainte Anne d’Auray commémore 240 000 morts – il a été fait entre 1922 et 1932-, on parle plutôt aujourd’hui de 110 à 130 000 soldats tués. La France compte alors 1,4 millions de morts ou disparus pour près de 41 millions d’habitants (la Bretagne a 2,5 millions d’habitants).

La Bretagne de 1914 est une terre de paysans et de marins. Et on dit qu’elle a payé un lourd tribut parce que sa population était essentiellement rurale : « cette surmortalité s’explique par l’envoi prioritaire des ruraux en première ligne, comme pour les Corses ou les paysans du Limousin » (Bretagne est univers, catalogue du Musée de Bretagne).

noms des soldats morts de 1914 et 15 dans une petite commune bretonne

soldats morts de 1916, 17 et 18  dans une petite commune bretonne

La Bretagne d’alors ne parle pas toujours français. Et dans certains régiments, les ordres sont même donnés en breton. En effet, pendant cette guerre les régiments étaient basés sur un recrutement géographique : régiment de Bretons, de Normands…

Si les hommes sont sur le front, les femmes bretonnes ne chôment pas. La Bretagne est une région agricole, les femmes doivent gérer les terres car il faut ravitailler les armées et nourrir la province. Toutes les parcelles de terrain sont bonnes à cultiver : ainsi le jardin du Thabor, à Rennes deviendra potager. Les femmes doivent aussi fournir la main d’œuvre dans les usines.

La première guerre mondiale nous est notamment connu par un auteur breton Roger Vercel (1894-1957), qui raconte dans certains de ses romans ses souvenirs de la Grande Guerre. Le plus connu encore aujourd’hui -puisqu’il a été adapté à l’écran en 1996 par B.Tavernier- est Capitaine Conan qui a reçu le prix Concourt en 1934.

Lisez cet article en anglais : Brittany and the First World War

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1 réflexion au sujet de « Les Bretons et la première guerre mondiale »

  1. Avec la mort de notre dernier poilu, les écoliers ne vont même plus savoir pourquoi on n’a pas école ce jour là !!! Faut il continuer à célébrer cet armistice ? Ou passer à un autre type de commémorations ? Meme le mémorial de sainte Anne d’Auray a évolué… ce n’est plus un monument pour les morts de 14-18 mais pour tous les disparus…. A voir !

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