Le kig ha fars (littéralement viande et farine, c’est du breton) est une sorte de pot au feu à la mode de Bretagne accompagné de polenta au blé noir. Traditionnellement c »était un repas que l’on mangeait dans l’Ouest (de la Bretagne -on en fait encore en manger l’hiver dans certaines fêtes bretonnes), un mets de fête, quand l’hiver était froid et rigoureux, que l’on prenait le temps de mitonner des heures, pour satisfaire des tablées qui se comptaient en dizaines de personnes …
La liste des ingrédients était généreuse en kilo de viande (boeuf, jarret de cochon, saucisses et lard) accompagnés des légumes d’hiver et de la fameuse farce à base de sarrasin cuite dans le bouillon avec le reste. C’est le petit plus, le côté breton de la recette, qui vient de cette farine de blé noir, qui, pour ne pas se fondre dans le bouillon, était bien enfermée dans un petit sac en lin.
Si l’on peut faire un kig ha fars aujourd’hui en version petite tablée de convives, on n’a pas toujours le sac à fars. On peut remplacer cette petite poche en lin par un vulgaire torchon que l’on nouera pour que la farce n’ait la mauvaise idée de se diluer dans le bouillon. Mais on risque des mauvaises surprises… Que les nœuds du torchon n’aient pas été suffisamment serrés et que votre recette soit donc compromise ou que le torchon n’ait pas été suffisamment bien rincé et laisse un léger goût de lessive dans le palais (il n’y a que la cuisinière qui s’en rende compte mais elle, elle le sait).
Pour parer à ce souci, on peut décider de faire soi même le sac à kig ha fars (ou l’acheter tout fait).
Ca prend un petit quart d’heure entre la coupe et la couture, le temps que la viande cuise…. pour donner du gout au bouillon. Soit vous avez une toile de lin sous la main, soit vous récupérez un bon torchon en coton et vous le sacrifiez. Il suffira de plier le tissu en deux pour en faire un rectangle dont une des extrémités sera arrondie (un grand bol ou un petit saladier vous aidera à marquer la courbe). Une couture bien serrée (le sac emprisonne la farine, je vous le rappelle) sans fil qui dépassent au risque d’avoir du mal à démouler votre fars une fois cuite. L’ouverture doit être suffisamment large pour verser votre fars quand elle est prête. Vous nouerez le haut de la poche avec de la corde de cuisine et vous voilà prêt à vous lancer dans le pot au feu/polenta breton ! Et une fois qu’il aura servi, faites le tremper dans l’eau claire le temps du repas puis ébouillantez-le plusieurs fois en changeant l’eau le temps qu’il recrache tout le gras qu’il a gardé.
je préfère le manger quand je vais en Bretagne … c’est devenu une tradition, on ne part pas sans en avoir mangé un, parfois il est bon, parfois il est moins bon.
c’est comme le reste , tout le monde ne sait pas bien le faire
Bonne fin de journée
Et bien je n’ai jamais entendu parler de cette recette. Cependant j’imagine très bien le bon goût que la polenta à du prendre avec toutes ces bonnes choses autour.
Il faudra que je teste cela en Bretagne la prochaine fois 😉