Poule solitaire, poule autoritaire

L’aventure de mon poulailler de ville continue. Mon dernier billet faisait état de notre coq malade à qui je donnais des remontants alcoolisés. Ca n’a pas suffi. Notre coq n’est plus. En plus d’étre mal en point, notre mâle n’honorait plus ses poules comme dans le temps, c’est dire qu’il il commençait à être vieux. Il n’a pas passé l’été et s’est éteint un soir de juillet.

Feu notre coq !

Notre vieille poule noire, celle qui adopte les poussins des autres, est restée seule dans son enclos pendant quelques semaines avant qu’on ne lui trouve une copine. Car son autre copine a, elle aussi disparue peu avant le coq. D’un rhume. Suite à une mauvaise pluie qui l’avait bien mouillée !

Nous attendions les nouvelles couvées de poussins avec impatience pour renouveler notre cheptel.

Mauvaise conscience on avait. On sait que les poules n’aiment pas être seules. Et notre noiraude l’était. Même si elle ne faisait pas comme une de ses copines, qui s’échappait de son enclos le soir pour dormir tout prés de la fenêtre de notre chambre ! Seule, elle était, et on avait même peur pour sa santé mentale puisque dès qu’on lui mettait du grain ou nos restes, elle avait ce cri d’appel qu’ont les poules pour partager la nourriture. Elle appelait donc ses copines invisibles… On espérait qu’elle retrouverait ses esprits, une fois, qu’elle aurait à nouveau de la compagnie. Et c’est fait.

Roxanne a rejoint notre poulailler. Une petite poule naine, aux pattes habillées de plumes (c’est très bien les plumes aux pattes, ca gêne les déplacements dans le potager, elle fouine moins quand on la laisse se balader parmi les plants de tomate et de courge). Et nous de nous réjouir pour notre poule noire, notre Noiraude, qui n’allait plus être seule et triste.

Et c’est là que l’anthropomorphisme s’arrête. Et que l’instinct reprend ! Contente, elle ne semble pas l’être. Elle, que nous avons adoptée parce qu’elle se faisait massacrer dans un autre poulailler (elle n’était pas de la même race que les autres) . Les autres poules lui avaient tués ses poussins. Elle, qui sait comment les poules peuvent être cruelles entre elles, elle se comporte comme ses anciennes ennemies. Un coup de bec par-ci, un coup de bec par-là. Roxanne passe très vite à côté d’elle et ne peut rentrer dans le poulailler qu’une fois que Madame est couchée et surtout que la nuit est tombée. Dans l’obscurité, toute trace de violence s’arrête et Roxane et Noiraude peuvent dormir côte à côte jusqu’à ce que le jour se lève et que la bataille recommence ! Quelle humanité animalité !

Partager :

Laisser un commentaire