De l’adoption chez les poules

Il était une fois, à quelques encablures de notre poulailler urbain, une basse cour composée d’un coq et de plusieurs poules, deux rousses, une blanche et une noire.

Tout ce petit monde vivait en bonne intelligence, le coq avait sa favorite, la blanche et à l’arrivée du printemps, la saison des amours et des couvaisons devint l’occupation principale du poulailler.
Le coq honorait toutes ses dames et bientôt ce qui devait arriver arriva, les poules durent prendre leurs trois semaines de repos forcé et se mirent à couver : la blanche et la rousse des œufs (qu’elles avaient sûrement pondus), la noire juste un nid. Cette poule noire est, depuis toujours, le vilain petit canard du poulailler. La hiérarchie chez les gallinacées n’est pas un vain mot et Noiraude passe toujours après tout le monde, se prend plus de coups que les autres, ne semble guère appréciée des copines…. et n’a pas d’oeufs à couver. L’Etre Humain qui supervise cet élévage lui en mit d’un autre nid. Qu’elle couva conscienscieusement quelques jours. Sauf que la blanche la chassa et récupèra les œufs (chose qu’elle avait peut être déjà faite avant et qui expliquerait que Noiraude n’ait pas eu d’oeufs… car Noiraude, tout canard boiteux qu’elle est, sait pondre des oeufs). Noiraude se remit à couver… un nid vide.

Quand les 21 jours de couvaison approchèrent, on sépara la blanche et ses futurs poussins des autres habitants du poulailler. La mère les éléva « à l’abri » un mois et demi jusqu’à ce que l’Etre Humain considère que l’on pouvait remettre tout ce petit monde ensemble. Les poussins, de retour dans la jungle de la basse cour, se firent un peu chahuter. Leur mère, la favorite et le coq furent tellement heureux de se retrouver, qu’ils ne se quittèrent plus et oublièrent complètement qu’ils avaient une progéniture à élever. Noiraude commença alors à se manifester comme mère adoptive. Les mères poules appellent toujours leurs poussins d’un gloussement spécifique pour les faire manger (elles proposent, comme les oiseaux, la nourriture dans leurs becs ou déposent les aliments qu’elles ont choisis aux pieds pattes des poussins).

Une mère poule et ses poussins

Noiraude appela les petits et ces derniers, totalement délaissés par leur mère biologique, se laissèrent adopter par Noiraude. Elle devint leur nourricière, ils allèrent se cacher dans ses plumes quand il y avait besoin de se réchauffer et leur racontèrent tous leurs malheurs… et leur joie d’avoir à nouveau une maman

Y a de tout chez les mères poules !

Partager :

2 réflexions au sujet de “De l’adoption chez les poules”

  1. Bonjour Hélène, j’adore cette jolie histoire attendrissante de mère-poule… D’ailleurs j’aime beaucoup les poules, nous vivions à la campagne quand j’étais enfant et une fois arrivés en ville nous avons conservé une grosse rousse qui faisait la loi et dominait le chat de la maison ! Les scènes étaient parfois épiques ! Amicalement et merci de ta visite, Shuki

    Répondre
  2. J’en ai plein d’autres, des histoires…. j’ai mes indics dans les poulaillers du coin qui me racontent toutes leurs histoires insolites…. Bonne journée !

    Répondre

Laisser un commentaire