Une nouvelle chronique sur les poules, un billet de saison puisqu’il neige chez nous, en Bretagne et que les températures sont négatives. Tout est blanc et gelé. Le Covid nous (si l’on peut dire ainsi) aide à garder le chaud dans nos intérieurs douillets pendant que nos poulettes découvrent la neige et picorent les flocons.
Le Covid a bouleversé la vie de notre poulailler. Nous avons perdu, d’abord, notre coq puis notre poule noire, l’adopteuse… Mais, avec ce Corana-virus, le renouvellement a été difficile. D’abord, on ne pouvait pas sortir. Puis, une fois déconfinés, on a été confronté à une pénurie de poules (si, si, les poules naines ont du être prises d’assaut ou bien les élevages ont mis leurs reproductrices en pause pour ne pas être submergé par un nombre important de poulettes sans possibilité de débouchés !). Oui, il n’y avait pas beaucoup de poules naines à vendre. Du coup, quand on a enfin pu sortir, on a pris la seule et unique poule naine du magasin, une padoue dorée que nous avons baptisé Covid. Et nous avons du la laisser seule un bon moment car nous ne trouvions pas d’autres gallinacées.
Et quand il y en a eu , il n’y avait que des sabelpoot. On voulait des sabelpoot lavande mais il n’y en avait pas. On a pris deux petites poules pour contrebalancer la taille de Covid, qui, bien que naine, est plus imposante avec sa touffe de plumes sur la tête que nos mini sabelpoot mille fleurs. L’une s’appelle Roxane, comme l’héroïne du film, et l’autre Rachel. Les 2 R.
On était curieux de voir comment allait se passer la cohabitation mais ca se passe normalement. Covid, la grande naine n’a pas massacré les deux autres tout comme les 2 R n’ont pas été méchantes avec Covid ! La hiérarchie mise en place a été dure à comprendre, surtout le soir quand il fallait rejoindre le perchoir du poulailler. Il y a de la place pour trois (on a toujours eu 3 poules sur ce perchoir) mais au début,il a fallu aider à la mise en place du coucher. Deux des poules dormaient toujours sur le perchoir et la dernière à l’air libre. Mais ce qui était curieux, c’est que celle qui dormait dehors n’était pas tout le temps la même. Comme si elles se donnaient le tour. Alors, tous les soirs, jusqu’à ce que le rituel soit bien en place, on allait cueillir notre vagabonde et la remettions sur son juchoir. Petit à petit, le rituel s’est ancré et les poules ont rejoint seules le poulailler. Et le perchoir.
J’ai toujours vu mes poules se percher le soir, l’été même, elles aiment faire le perchoir buissonnier et se mettent dans les branches du pommier juste au dessus de leur poulailler. Mais ces poules sont vraiment différentes de celles que j’ai connues jusqu’à maintenant. Le covid, peut-être, a eu un impact sur leurs caractères !-;) … Elles ne se perchent pas tous les soirs et , particulièrement en ces temps de grand froid, où la température passe en dessous de zéro la nuit. Ces nuits-là, c’est le système D. Pas de perchoir mais ailes contre ailes dans le fond protégé du poulailler. Pour combattre le froid, j’imagine. Fini la hiérarchie ou les batailles mesquines pour une place sur le perchoir, non, aucontraire, une grande solidarité et une bouffée de chaleur faites de plumes et de contact. Aucune des mes autres poules, même par grand froid, n’a jamais fait ca auparavant !
Donc pour en revenir au titre du billet, pas besoin de chauffage dans les poulaillers. Les poules savent se réchauffer ! Oublier leur différend et opter pour l’essentiel quand c’est nécessaire ! Une vraie leçon de philosophie gallinesque !