La poule et ses maladies ou comment soigner ses animaux de basse cour sans passer par la case vétérinaire. J’ai été élevée avec des poules à la maison. Et je suis devenue une de ces urbaines qui a accroché à la mode du zéro déchet et qui a décidé de rempiler en adoptant à mon tour poules et coq ! Et ce depuis plusieurs années maintenant.
J’aime observer mes poules, les regarder vivre. Il y a la hiérarchie de la basse cour, les préférés du coq, et les petites habitudes, les manies de chacune. Et aussi les addictions ! Oui, les poules boivent de l’alcool quand elles en ont besoin. Si je mets l’hiver (quand on en a un) un brin d’alcool ou de vinaigre dans leur boisson pour que l’eau ne gèle pas trop vite, je sais aussi que mes ancêtres requinquaient leurs poules avec un brin d’alcool (dilué) quand ils sentaient l’une d’elles patraques, malades, pas très en forme, quoi. Une potion alcoolisée dans le gosier ou une pâtée avec une lampée d’eau de vie en a sauvé plus d’une. Mais ce que j’ai découvert l’autre jour m’a confirmé dans mes pratiques. Les poules pratiquent l’automédication. Ma poule blanche (qui s’était foulée une patte, foulure sûrement due aux assauts quelques peu brutaux du coq dont elle dépend) restait blottie dans un nid de poussière depuis quelques jours et ne s’aventurait guère ailleurs. Elle ne semblait pas plus intéressée par la nourriture. Un matin, alors que je donnais quelques cerises gâtées à mes volailles, j’ai vu le coq l’appeler et ma petite poule blanche se précipiter sur les fruits abîmés. Elle en a bu les endroits où la cerise pourrissait. Elle n’a touché qu’à la partie gâtée du fruit, uniquement ces endroits là ceux qui étaient plein d’alcool. La poule devait savoir (et son coq aussi) que l’alcool allait la remettre d’aplomb. Le lendemain, ma poule allait mieux et quelques jours plus tard, elle vaquait à ses occupations habituelles sans problème. Et le coq a repris ses assauts !