La réserve des Sept-Iles en Bretagne … et ses macareux moine

Ce mois-ci, la vedette du site Bretagne biodiversité est le macareux moine.

D’abord parce que ce perroquet de mer a un physique avenant… avec son bec coloré, il a une bonne tête !

Ensuite, parce que ce petit frère de l’Arctique est l’emblème de la LPO.

Enfin, parce que la dernière colonie de ces clowns de mer est en Bretagne, dans l’archipel des 7 îles au large de Perros Guirec !

Les macareux étaient nombreux il y a encore un siècle… et c’est, à la suite d’un massacre de plusieurs centaines de ces oiseaux (par des chasseurs en viree safari!!!!!) que naît, en 1912, la LPO (Ligue Pour les Oiseaux protégeant les oiseaux et leurs écosystèmes dont la faune et la flore) qui transforme les sept îles en réserve ornithologique privée (ce qui en fait la plus ancienne et la plus importante en France). Y habitent aussi des fous de Bassan, des cormorans, des pingouins torda, des guillemots de Troïl. Le phoque gris y passe pour se reproduire.

Si, au siècle dernier, on les comptait en milliers (10 000 en 1950 sur différentes îles), ils ne sont plus quelques centaines (170 couples) cantonnées sur l’archipel des Sept-Iles ( bien mal nommée car il ne compte pas 7 îles… son nom n’est pas due à une erreur de calcul mais une mauvaise traduction du breton…) est le lieu de nidification du macareux moine.

C’est un oiseau pélagique (qui vit en haute mer) de la taille d’un pigeon, qui ne rejoint la terre que pour pondre sa descendance ! Et comme les espèces qui ont une espérance de vie un peu longue (autour de 15, 20 ans) il n’est pas très prolifique… un œuf par an !

Les causes supposées de sa faible représentation semblent multiples :

– la surpêche en mer du nord qui privent le macareux de ses lançons, base de son alimentation…

– les marées noires… l’oiseau vivant en mer dort sur l’eau en nichant son cou dans ses ailes et se retrouve … englué…dans les dégazages

– la multiplication des goélands qui aiment les décharges publiques… Et les jeunes macareux moine!

– la vulnérabilité des juvéniles… Si les macareux nichent uniquement aujourd’hui dans l’archipel breton, c’est parce qu’ailleurs, il a disparu. En effet, en sortant du nid, après un jeûne d’une semaine, le poussin doit rejoindre la mer pour se nourrir mais, attiré par les lumières, il va se perdre et en mourir… (dans le film Islande, paradis des macareux on voit vers le 15 août les enfants ramasser des centaines de jeunes macareux, qui, égarés par la pollution lumineuse, ne retrouveraient jamais le chemin de la mer s’is n’étaient aidés).

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6 réflexions au sujet de “La réserve des Sept-Iles en Bretagne … et ses macareux moine”

  1. La dernière colonie de macareux que j’ai eu l’occasion d’observer se trouvait sur une île anglo-normande, à Aurigny, exactement. J’adore ces oiseaux. Il y a une marque de bière, bretonne cela va de soi, qui l’a pris comme emblème !

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