La Bretagne et ses processions de chenilles Thaumetopoea pityocampa

 

Les Bretons et leurs processions… d’insectes processionnaires… qui colonisent les pins de l’Ouest….

Oui, vous avez sûrement déjà remarqué ces drôles de nids blancs au sommet des résineux… nids qui semblent constitués de minuscules fils blancs… et dans lequel des chenilles processionnaires dorment en attendant le soir pour leur virée noctune ! La processionnaire du pin est une chenille qui deviendra papillon de nuit (c’est pour cela que la larve s’entraîne la nuit à défiler !) …

Les papillons naissent l’été (de juin à septembre selon les endroits). Ils pondent leurs œufs sur les aiguilles des diverses essences de pinacées… Oeufs qui donnent naissance, cinq à six semaines plus tard, à des larves… Qui deviennent chenilles… et qui tissent en hiver un nid où passer la journée. Car c’est la nuit qu’elles sortent, en procession (chaque chenille touche la précédente) pour se nourrir des aiguilles des pins.

Au printemps, les chenilles quittent leur nid « en ligne » et cherchent un trou pour tisser le cocon et se transformer en chrysalide. Après plusieurs mois, voire plusieurs années, les chrysalides deviennent papillons. Puis le cycle continue par un accouplement… Le mâle meurt et la femelle va pondre ses centaines d’œufs avant, elle aussi, de mourir. 30 à 45 jours plus tard apparaissent les larves et le cycle est bouclé…

Si la mésange et le coucou se régalent des larves, les animaux ou les hommes aiment nettement moins…
Car ce sont elles qui sont dangereuses avec leurs corps couverts de poils urticants et allergisants. Ces minuscules petits poils sont projetés par les chenilles… Elles en laissent aussi le long de leur parcours ou dans les nids vides. Allergies, démangeaisons, œdèmes sont au rendez vous pour nous les hommes (et les femmes… et les enfants) et pour les animaux.

Si vous voyez des nids ou des chenilles en balade… méfiance ! Car même abandonné, le nid peut contenir des poils résiduels, qui sont encore « actifs » des années plus tard.

Il existe plusieurs manières de s’en débarrasser
Coupons tous les pins et transformons la Bretagne en un immense élevage de mésanges

Plus sérieusement, il existe des pièges à base de phéromones, des insecticides, des éco-piège ou encore le maniement précis du chalumeau… On peut aussi laisser spécialistes et professionnels les brûler…

Alors attention lors de vos prochaines balades, levez la tête et scrutez le sol ! Elles sont partout !

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8 réflexions au sujet de “La Bretagne et ses processions de chenilles Thaumetopoea pityocampa”

  1. Quand j’ia vu procession,je me suis dit,et bien elle nous emméne en pélerinage ..Mais non,ce sont les chenilles . J’avais vu ,une fois aux infos,ces chenilles urticantes mais par contre,je n’avais jamais rencontré ce gros cocon filandreux,j’aurais plutot dit que c’était des araignées (guere mieux à mon sens).C’est fou,quand mêem,tu te promenes tranquillement et paff tu rencontres ces chenilles,et je sais pour les asthamatique sou perosnnes sensibles,ca peut etre terrible .ENfin,c’est la nature et fuat faire attention ,mais cela l’homme a oublié de se mefier et de connaitre les dangers

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  2. c’est vrai qu’elles sont partout .. et j’en vois de plus en plus dans les résineux .. pas marrant cet envahisseur , à st Brévin c’est l’hélico qui nettoie tout ça avec je ne sais pas quel produit .. mais ça a l’air efficace ..

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  3. de plus en plus présentes et particulièrement peu sympathiques…je ne suis pas sur que le bacille de Thuringe utilisé pour les éradiquer ne détruise pas aussi les chenilles d’autres papillons ??
    bonne journée

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  4. Oui, voilà une bien étrange procession. A vrai dire je me suis toujours demandé si ces pins étaient vraiment du coin.

    On sait que l’on est pas loin de la côte quand on en voit une rangée.

    LN:
    Pas forcément… la photo est prise à Rennes… alors la côte est à quelques dizaines de km … Quant à savoir de quand date l’introduction des pins en Bretagne … c’est une question pour des spécialistes !
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  5. Pour se débarrasser naturellement des cheilles processionnaires, il faut avoir des mésanges dans son jardin. Elles s’en réglaent et en sont, je crois, l’un de ses prédateurs les plus redoutables.

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  6. Il y a eu un article dans le mensuel les Rennais, je viens de retomber dessus, ils proposent un site http://www.feredec-bretagne.com/ le site de la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles de Bretagne, qui répertorie les parasites, les nuisibles mais qui fait aussi un point sur la qualité de l’eau … Bref, c’est pas mal et on apprend plein de choses !

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  7. Il y en a plein en ce moment à Rennes. On voit des cocons partout. J’ai eu une fois dans l’œil les fameux poils, c’est horrible ! Je ne comprends pas pourquoi les jardiniers de la ville ne leur font pas la traque ? Ou pourquoi ils ne tentent pas de les détruire avant qu’ils ne continuent à se multiplier ! Il doit bien avoir des systèmes efficaces !

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  8. D’aprèes un article du journal mensuel rennais, il y en a eu beaucoup moins cette année… Ce serait du aux pièges qu’ils ont mis en place… des nichoirs à mésanges, le prédateur de cette fameuse chenille, qui est facile à reconnaitre quand on la croise sur son chemin : elle ne se dépalce qu’en file indienne, à la queue leu leu !

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