Le taureau de Blain est mort… Quand reproduction rime avec insémination artificielle…

Vous l’avez sûrement croisé… Ou si ce n’est lui, c’est donc sa fille ou même son fils. Ou l’un des siens
Oui, Jacob a laissé de nombreuses traces partout dans le monde… Et il vient de rejoindre le ciel après avoir inséminé des centaines de vaches. Jacob oeuvrait de Blain (petite ville en Bretagne historique, en Loire Atlantique) et a donné des litres de sperme aux professionnels, aux inséminateurs artificiels.

Ce type de reproduction chez l’animal est du à l’idée d’un prêtre (si, si) italien du XVIIIè siècle qui s’est essayé sur les chiens.
Au XXè siècle, elle est courante pour améliorer les races bovines, et notamment le développement musculaire pour les races à viande. Mais pas que… l’insémination permet de réduire le nombre de mâles reproducteurs (ca coute cher à nourrir, ca tombe malade, ca voit rouge même parfois !), de limiter les MST (si,si même chez les vaches) et de multiplier les « grossesses ».

L’histoire ne dit pas comment on stimulait Jacob …. des photos aguichantes de belles mammelles toutes roses, le décolleté de beaux pis bien remplis, une croupe bien dessinée d’une génisse ou des hanches généreuses d’une vache… (en fait on utilise des mannequins imitant des femelles …si, si). Le sperme récolté est divisé en doses (une paillette) puis congelé. Avant d’être introduit dans le vagin de la future mère (comprenez vache).

Un bon taureau reproducteur peut ainsi, au lien de féconder 30 à 40 vaches par an, grâce à un éjaculat divisé en paillette, donner une centaine de descendants. On peut stocker son sperme pendant plusieurs années (le temps qu’on ait testé ses performances en amélioration de la race, ses résultats en production laitière !). Et quand il y a risque de consanguinité ou des épidémies, on joue avec les paillettes… aux quatre coins de la planête.

… Pourtant l’insémination artificielle n’a pas que du bon. A force de sélectionner, on augmente la consaguinité, les vaches vêlent de veaux tellement performants qu’il faut des césariennes pour qu’elles puissent les « sortir » et les tares génétiques augmentent.

Jacob de Blain ne s’est pas posé toutes ses questions. Il a fait son boulot de reproducteur et il est mort. Il a laissé des descendants partout… mais avait il seulement croisé une vache, une vraie ?

PS : Je n’ai pas de photo de Jacob ou de sa descendance. Je prends toute image de taureau !

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5 réflexions au sujet de “Le taureau de Blain est mort… Quand reproduction rime avec insémination artificielle…”

  1. J’avais lu cette info,sans faire attention que c’était un taureua français ,et breton .Ouias le curé qui a l’idée mdr a quoi ses pensées étaient occuppées dis donc ..Mais maintenant,ca se fiat pour tous les animaux,quand tu vois les chiens ,soit-disant meilleur que d’autres et les résultats .4-5 élevages se partagent le monopole d’une race et hop ..Enfin

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  2. C’est vrai que pour certains chiens de race, quand il y a peu de représentants cela peut générer des problèmes de santé.

    C’est difficile de créer une nouvelle race, il faut réinjecter de temps en temps du sang neuf avec des caractéristiques néanmoins convergentes.

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  3. Je savais bien que la prêtrise menait à tout !!! Bon, si je croise un beau taureau breton lors de mon tout prochain séjour dans mon penty, je pense à toi et je prends une photo ! Ca laisse quand même pensif, toutes ses reproductions intensives, on ne parle pas assez des problèmes de dégénération, ça m’effraie un peu, qu’il s’agisse des animaux de consommation, de compagnie… Allez un belle pensée pour Jacob, et on remet à demain nos interrogations, nos doutes, nos prises de conscience…

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  4. Je suis passé au travers de cette info… il faut dire qu’avec le battage sur les élections, j’écoute surtout les info britanniques, au moins j’ai un peu de tout, et pas de politique FR. Heureusement que tu es là pour nous tenir au courant.

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  5. A chacune de mes visites sur ce blog j’apprends quelque chose ! Plus rien ne se fait naturellement dans notre monde, faut-il s’en désoler ou s’en réjouir ?
    L’insémination artificielle chez les animaux comme chez les humains a sans doute du bon, en tout cas chez les seconds elle offre à des couples stériles l’occasion d’être parents, mais le recours intensif à ces méthodes présentent aussi nombre d’inconvénients.

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