Faut il apprendre le breton ?

En Bretagne, il reste quelques Bretons… qui sont brittophones… Britto-quoi ? Bretonnants…

Le breton est une langue celtique comme certaines langues du Royaume Uni (le cornique de Cornouailles, le gallois du pays de Galles, le gaelique d’Ecosse et d’Irlande).

Traditionnellement, c’est surtout à l’ouest de la péninsule que le breton était parlé… Pour faire simple, la Basse-Bretagne (Breizh Izel) qui correspond grosso modo au Finistère, au Morbihan et à une partie des Côtes-d’Armor) était bretonnante … Les gallésants de Haute-Bretagne (Breizh Uhel correspondant à l’Ille-et-Vilaine et à une partie de la Loire-Atlantique) parlaient gallo.

Le breton actuel est une savante synthèse entre quatre parlers des régions bretonnes de Cornouaille, du Léon, du Trégor et du Vannetais qu’on appelle le KLTG (pour Kerne, Leon, Treger, Gwened).

L’histoire de la langue bretonne remonte au Vè siècle quand commencent les migrations de populations d’Outre Manche vers l’Armorique, qui apportent, dans leurs bateaux de pierre, culture et langue. Dès le haut Moyen Age, le français est parlé dans l’élite bretonne (le dernier duc à parler breton est Alain IV Fergent qui meurt en 1112, ses successeurs auront un interprète pour s’adresser à leurs sujets brittophones). L’administration du duché abandonne dès la fin du XIIIe siècle le latin au profit du français, sans passer par le breton.

Sous la IIIe République, pour assurer l’unité française et faciliter la promotion sociale, l’école publique commence à interdire les parlers régionaux.

Avant la Guerre 14-18, la moitié de la population de Basse-Bretagne (l’Ouest de la région) ne connaissait que le breton, l’autre moitié étant bilingue breton-français. Après la Seconde Guerre mondiale, les bretonnants privilégient le français. Si en 1950, il y avait encore 100 000 monolingues bretons, il n’y en a presque plus en 1980.

Aujourd’hui, les estimations varient. Les pessimistes considèrent que 13 000 personnes parlent encore breton, les optimistes parlent de 350 000 personnes (64 % des locuteurs ont plus de 60 ans)… Le breton n’est plus transmis comme langue maternelle que par 3% des familles… Fañch Broudic auteur de Qui parle breton aujourd’hui ? rapporte qu’en 1997, 0,2 %de jeunes de 15 à 19 ans parlait breton, (soit moins de 500 personnes). En 2007, il y en aurait 4 %.

L’UNESCO considère la langue bretonne « sérieusement en danger ».

Pourtant depuis 1977, le breton est enseigné dans les écoles Diwan (le germe en breton), qui pratiquent la méthode par immersion (tout est en breton). En 1983 naissent les classes bilingues breton/français dans l’enseignement public Div Yezh (deux langues en breton) et dans l’enseignement catholique à partir de 1990 Dihun (éveil en breton).
Le président du Conseil régional, Jean-Yves Le Drian souhaitait 20.000 élèves dans les écoles bretonnantes en 2010. En 2011, 1,55% des élèves bretons (autour de 15000) auront fréquenté une école bretonnante.

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5 réflexions au sujet de “Faut il apprendre le breton ?”

  1. La limite linguistique : Finistère, moitié Morbihan et moitié Cotes d’Armor, frontière qui s’est fixée peu à peu, puisqu’au XII siècle on parlait breton à Dinan.
    Les gallésants parlent gallo et les francophones parlent français… ce qui s’appelle écrire pour ne rien dire. Idem le gallo: moitié Côtes d’Armor et moitié Morbihan. Le pays de Guérande parlait breton jusqu »au XIXème siècle.

    LN:
    Heureusement que j’ai des lecteurs pointilleux ! … le grosso modo ne plait pas ! Vous précisez bien les régions, parfait ! Quant aux Gallésants, à part les linguistes émérites, je doute que peu de gens connaissent le terme… d’ou ma précision, cher Monsieur !
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  2. Que ce soit pour le breton ou autres langue sou patois,ca me fiat doucement rire à quelque part .On fiat oublier aux étrangers qui viennnet en France leur langue pour,que,justement ils s’integrent mieux et on réintroduits des langues en France .Ce ne me géne pas ,mais je trouve que quand tu vas dans une région ou on parle pas ta langue ,c’est dérangeant .Pour ?contre,j’en sais rien mais le monde change et évolue et les langues aussi .

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  3. Bonjour,
    Ce qui est amusant dans ce site, c’est que l’on ne tombe pas forcément du des articles de toute fraicheur. Et cependant la question reste posée. Où en sommes nous à ce jour avec les écoles diwan, et le breton ? J’ai tenté de m’y mettre, mais ce n’est pas facile. J’ai aussi appris aux enfants à compter, dire bienvenue et au revoir… des choses banales quoi. Mais le reste est compliqué. Je ne lache cependant pas prise.
    Kenavo.

    LN:
    Moi aussi je m’y mets doucettement. J’ai ma méthode assimil et j’en suis à la lecon 20… ca me permet de comprendre vaguement des trucs et de capter certains mots… Y a 100 lecons, alors j’ai encore beaucoup de boulot !
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