Le cabillaud est un poisson qu’on trouve/ait chez le poissonnier ou dans le rayon surgelé. La morue, elle, se repère à l’odeur, elle est salée et séchée et on la trouve chez les épiciers…. Ces deux poissons font bien partie d’une seule et même espèce … la gadus morhua. La première, le cabillaud est la version moderne, congelé dans les chalutiers de la seconde, la morue séchée et salée dans les fonds de cale des morutiers.
Et chacun, selon son pays, les dégustera à sa manière : crus (en salade ou en sushis), au four, fris, en sauce, au gril, à la crème ou au beurre, épicé ou même sucré au miel. On mange aussi bien ses joues que sa langue, son foie (connu pour l’huile – le reconstituant préféré des enfants !- riche en Omega-3, en vitamine A et en vitamine D qui permet de fixer le calcium).
Si en France, on dit qu’il y a autant de fromages que de jours de l’année, on dit la même chose au Portugal pour les plats de morue…
Ces poissons de la famille des gadidés se retrouvent des deux côtés de l’Atlantique Nord, avec des moeurs un peu différentes. La morue aime les eaux froides (0 à 15 degrés) et elle peut évoluer entre 5 et plus de 6000 mètres de profondeur.
Il y a encore quelques décennies, les morues pouvaient mesurer jusqu’à un mètre cinquante, peser une soixante de kilos et vivre jusqu’à 25 ans. Un des Terre Neuvas de l’exposition (dans un des films d’archives à Rennes) coupait et préparait des poissons sur les quais d’un morutier qui faisaient, en gros, sa taille ! Aujourd’hui l’espèce pêchée fait deux à trois kilogrammes en moyenne.
La morue a nourri pendant 5 siecles des dizaines de milliers d’humains. On la trouvait autour de Terre Neuve, du Canada ou de la mer de Barents, mais aussi en Islande, au large du Spitzberg, dans le golfe de Gascogne, la mer Baltique ou le long des îles Britanniques. Depuis les années 1970, les ressources s’épuisent, on ne pêche plus que des juvéniles, qui n’ont pas le temps de se reproduire. Selon le côté de l’Atlantique, la maturité sexuelle de la femelle varie de deux à six ans. Ce sont des millions d’oeufs qu’elle pondera et qui flotteront dans l’océan, à la merci des prédateurs et des courants. Le taux de survie est très faible puisqu’on considère qu’en moyenne, un seul spécimen sur le million d’oeufs pondus survivra !
Malgré l’adoption d’un moratoire en 1992, qui a interdit dans différentes zones la pêche de ce poisson, les populations continuent à décliner. La morue est considérée comme une espèce en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Ben dis donc ,quand tu vois les ventes de morue ou bakkala selon les pays vendus ,on a du mal à imaginer qu’ils sont en voie de disparition .J’adore cela
C’est vrai que j’ai vu une pub pour le cabillaud de Norvège… Les stocks, d’après ce que j’ai lu, n’arrivent pas à se reconstituer ! Et quand on sait que le poids moyen est de 2 à 3 kg alors que dans l’expo que j’ai vu sur les Terre Neuvas, on en voyait plein sur le bateau de la taille d’un homme, ca laisse réveur !