Les lieux de mémoire et du souvenir : un site cinéraire naturel dans un jardin du Morbihan

Le 1er novembre arrive et avec lui, les chrysanthèmes et les visites dans les cimetières…

Pendant des siècles, nos morts ont été confiés à la terre. Si la crémation est autorisée en France depuis 1887, sa pratique devient plus courante depuis le troisième millénaire. Les pratiques funéraires évoluent et de plus en plus d’individus souhaitent être incinérés. Reste ensuite à déterminer le devenir des cendres, la possibilité de se recueillir devant la mémoire de l’être cher.

L’urne cinéraire (qui contient les restes du défunt) est personnalisée par une plaque avec le nom du disparu, le lieu de la cérémonie et le crématorium. Depuis 2008, il est interdit de conserver chez soi les cendres du mort. L’urne peut être inhumée dans une tombe ou dans un caveau, être déposée dans un columbarium ou scellée sur une sépulture. Les cendres peuvent être dispersées dans le jardin du souvenir d’un cimetière, en pleine nature, dans la mer… (mais pas un lieu public ou dans une propriété privée). Il faut faire une déclaration dans la commune du lieu de naissance du disparu où seront enregistrés la date et le lieu de dispersion des cendres.

Il existe, dans le golfe du Morbihan, un espace du souvenir, un site cinéraire un peu différent. Les « Jardins de mémoire » se situent à Auray (19 rue du Reclus) et accueillent depuis 1998, les cendres de ceux qui ne souhaitent pas reposer dans un columbarium ou être dispersé par le vent. Ce sont des arbres, qui, plantés dans un parc de 43 hectares, accueillent la mémoire du disparu. Vous choisissez, sur catalogue, l’essence que vous désirez voir planter (l’arbre est assuré et garanti, il est remplacé s’il meurt, et entretenu pendant toute la durée de votre contrat), le lieu dans le jardin où vous désirez le voir pousser. L’urne sera placée au pied de l’arbre pour un bail à déterminer mais qui peut durer jusqu’à 99 ans. Cet espace est le votre et vous pouvez vous y retrouver, autour de la mémoire de celui qui vous a quitté ou vous projeter dans l’avenir de votre disparition.

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7 réflexions au sujet de “Les lieux de mémoire et du souvenir : un site cinéraire naturel dans un jardin du Morbihan”

  1. j’avais vu un reportage à la télévision sur ce jardin .. c’est une excellente idée à mon avis, la crémation est une bonne chose , on manque de place dans les cimetières, mais par contre je n’aime pas le fait de savoir que les cendres vont être dispersées , c’est comme si on n’avait jamais existé, plus aucune trace de nous dans le temps .. c’est peut être bête vu qu’on est mort , mais je n’arrive pas à me faire à l’idée de ne plus être nul part , aussi ce jardin répond tout à fait à mes espérances .. par contre je me demande bien qu’elles sont les autorisations qu’il faut avoir pour avoir un tel jardin du souvenir …

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  2. C’est vrai que pour ceux qui restent, c’est important d’avoir un lieu ou se recueillir… C’est symbolique mais ca aide ! Le fait de disperser les cendres prive les vivants d’une présence symbolique. Je préfère l’idée d’être "visible, visitable" dans un lieu… et de savoir et pouvoir aller voir le disparu…

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  3. Pour avoir des tombes à fleurir et à entretenir,ben oui,je pense que la crémation c’ets trés bien .C’est d’ailleurs mon choix mais à part cela,qu’on fasse de moi ce qu’on veut ,lol ,m’en fous complétement .Je trouve que le souvenir des gens restent en nous plutot qu’au cimetiére .Tu vois,ce dejeuner j’ai fait un plat qu’adorait mon pére,donc j’ai pensé à lui alors qu’au cimetiere c’est froid et pas lui ..Je préfere m’en souvenir vivant .Certains desserts me font penser à ma mére et ainsi de suite,une odeur,une fleur mais le cimetiére non

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  4. Moi je trouve que c’est une bonne idée ces arbres, c’est même souvent plus durable qu’un édifice.

    De plus ils donnent des fruits qui laissent une descendance, il est toujours possible de les faire pousser ailleurs.

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  5. Je copie/colle le comm de TAKA, et j’ai presque le mien. Je me fiche de ce que l’on fera de moi. Je donne mes organes à qui les en a besoin, et le reste peu m’importe. Et idem pour les cimetières. Mon cimetière est en moi. Garder les images de ceux qui nous ont quitté. C’est en nous qu’ils continueront à vivre, et avec les souvenirs que nous relaterons à nos enfants et petits enfants ils seront toujours avec nous. Même si je comprends que d’autres ont besoin de ce lieu de recueillement.

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  6. Pour ma propre mort je laisse le choix à ceux qui me survivront de faire ce qui leur conviendra le mieux, après tout ce sont eux qui seront concernés.
    Personnellement j’aime à me rendre au cimetière pour parler à mon père et j’en reviens souvent réconfortée. Lors de la première crémation à laquelle j’ai assisté j’ai trouvé cela très violent de voir le peu qui restait de la personne que j’avais connue et aimée. J’ai pris en pleine figure la conscience de l’anéantissement de toute vie.

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