Ceux qui connaissent Saint Malo et le bon café se sont sûrement déjà arrêtés à Mokamalo, cette petite brûlerie artisanale située dans la vieille ville. Là, tranquillement les amateurs de pause café, ont savouré leur expresso ou bu un thé, un jus dans les odeurs de café fraîchement moulu…
Le petit noir de mokamola (on peut même dire les petits noirs parce que la brûlerie propose plusieurs mélanges de café) est préparé sous vos yeux. Les grains bio passent au moulin et l’expresso, le vrai avec la créma qui va bien, vous rappellera qu’on ne boit pas un bon expresso si souvent. Parce qu’on l’oublie souvent, un bon café, c’est une bonne matière première (des grains bio pure origine 100% arabica, de haute altitude -les meilleurs- de différents caféiers mélangés de façon subtile pour obtenir un cru unique) associée à une bonne torréfaction !
Si vous avez un peu de temps et êtes un peu curieux, demandez donc qu’on vous parle du talent des torréfacteurs. Les brûleries artisanales sont rares aujourd’hui et l’art de la torréfaction un véritable savoir-faire. Mokamalo torréfie son café au gaz pendant une vingtaine de minutes à quelques 200 degrés. C’est ensuite le nez et l’expérience du maître-torréfacteur qui affine la torréfaction de l’arabica. Le grain cru, vert, n’a aucun goût. C’est la chaleur qui révèle les arômes, les sucres et les huiles essentielles du café. Et qui lui fait perdre presque 20% de son humidité. Ces grains, parfaitement torréfiés, n’attendent plus que le moulin pour se manifester. Car – et c’est une évidence- un café est bien meilleur quand il est fait de grains fraîchement torréfiés ! Et c’est ainsi que le précieux breuvage dans une brûlerie artisanale prend tout son sens, et que les cafés de mokamalo ont un petit goût de j’y retournerai bien…
Ceux qui n’ont pas la chance d’habiter à Saint Malo peuvent voir notre maître-torréfacteur en chair et en os à Rennes tous les mercredis à partir de 15 heures* au marché bio du mail Mitterrand. Il vous donnera des détails croustillants sur la torréfaction malouine, vous proposera ses mélanges de café à la vanille, aux épices pour les machines italiennes à expresso, à filtre, à pompe… ainsi que des thés et des tisanes bio… et vous pourrez ainsi vous faire une vraie pause dégustation quand ca vous plaira…
Et pour les rabats joie anti-café, ceux qui pestent contre son acidité, son amertume, ceux qui se plaignent de maux de ventre à chaque gorgée, d’aigreurs d’estomac après leur petit noir, sachez que c’est souvent la piètre qualité du café associée à une mauvaise torréfaction qui est à l’origine de ce type de douleurs (la torréfaction industrielle est, par essence, efficace, même dans certains produits de l’agriculture équitable et biologie. Elle ne s’embarrasse pas de pincettes, torréfie en quelques minutes à 600 degrés. Cette torréfaction brûle le grain à l’extérieur et lui laisse toute son eau... vous achetez donc de l’eau pour le prix du café (ajoutez 20 pour cent d’eau au prix de votre café habituel) et souffrez, en sus, de maux de ventre à cause du grain calciné !… Qu’on se le dise…
* jusqu’à 20 heures
c’est notre café préféré ! une fois qu’on y a goûter on ne peut plus s’en passer … et notre torréfacteur préféré aussi ! merci LN
Les bruleries bretonnes utilisent souvent du robusta ou de l’arabica, ou ,ou c’est quoi la différence ?… Souvent le café en Bretagne a un gout un peu acre, surtout dans les campagnes. C’est un gout caractéristique pour moi des cafés bretons. Ce n’est pas mon café préféré mais pour moi, c’est exotique (j’habite à Paris) et c’est comme un retour aux sources. Il faudra que je passe lui demander à votre torréfacteur à quoi est du ce gout particulier… Grains de café, torrefaction ou machine à café ? C’est du à quoi cette différence ?