Non, ce n’est pas une photo de l‘île des Glénans et de ses plages paradisiaques mais celle de l’île de Tromelin, une toute petite île d’un kilomètre-carré, située dans l’Océan Indien à 500 kilomètres de la terre ferme. Autrefois, appelée l’île de sable, elle doit son nom à un chevalier breton, commandant de la corvette La Dauphine, qui, en 1776, l’aborde et sauve 8 personnes qui viennent de vivre plus de 15 ans sur ce petit bout de terre aux plages de sable blanc…
C’est cette histoire incroyable que raconte l’exposition TROMELIN, L’ÎLE DES ESCLAVES OUBLIÉS qui dure jusqu’à fin avril à Nantes.
Une histoire atroce qui commence en novembre 1760, quand l’Utile, navire négrier de la compagnie française des Indes orientales, s’échoue sur les récifs de Tromelin, au large de Madagascar. Seule une partie des 160 esclaves réussit à sortir des cales où ils sont enfermés. Sur les 142 hommes d’équipage, une bonne centaine survivra et rejoignera l’ile de Tromelin. Le naufrage et les conditions de vie sur cette petite langue de sable font perdre la raison au commandant. C’est son second qui le remplace et qui décide de construire une embarcation de fortune pour rejoindre Madagascar à quelques jours de navigation. Barthélémy Castellan du Vernet prend la mer avec tous les membres de l’équipage et promet de revenir chercher les esclaves. Il atteindra la terre ferme mais se verra refuser d’envoyer un navire pour sauver les survivants; L’attente sera longue, les tentatives de sauvetage multiples et les survivants peu nombreux à l’issue de 15 ans de séjour forcé sur cette île toute plate, sans eau claire, ni arbres. C’est en 1776 que le chevalier de Tromelin réussit à sauver les derniers survivants : 7 femmes et un bébé. Ces derniers seront affranchis (ouf!) et l’on donnera le nom de ce Breton à l’île au XIXè siècle.
Cette incroyable histoire a inspiré romans, BD et documentaires. L’exposition du château des Ducs fait le point de dernières recherches et nous permet de découvrir le destin effroyable des survivants de ce petit bout de terre australe.
Je n’y suis pas allée , l’histoire est effroyable, je me demande pourquoi on n’en a pas encore fait un film ?
bisous
Et bien je n’avais jamais entendu parler de cette histoire. Elle ressemble par certains cotés à celle du radeau de la méduse. Quand on voit la photo on ne comprend pas comment des humains ont pu s’alimenter sur cette plage. Tu as bien fait d’en parler.
Merci.
J’aime bien venir sur ce blog car on y apprend toujours des choses intéressantes. Quelle histoire, effectivement on pourrait en tirer un film et c’est étonnant que cela n’ait jamais été fait.