Les reines d’abeilles noires, une espèce bretonne sans virose ni parasite qui fait le bonheur des apiculteurs

C’est en cherchant le programme des expositions des Champs Libres (espace culturel rennais), que je suis tombée sur cette expo virtuelle : la biodiversité en Bretagne. Chaque mois, l’Espace des sciences met en avant, sur son site, une espèce bretonne, bien bretonne. En octobre, c’est l’abeille noire qui a la cote !

Il existe plus de 20 000 espèces d’abeilles dans le monde (1000 en France), l’abeille noire est une Apis mellifera, une faiseuse de miel. Ce qui n’est pas le cas de toutes les espèces d’abeilles.

Cet insecte indigène est un des rares spécimens qui n’est pas touché par la surmortalité ambiante sur la planête… parce qu’elle « pousse » à Ouessant, terre refuge et protégée du parasite, le varroa et des insecticides… nombreux sur le continent.

L’histoire de l’abeille noire commence à Ouessantet surtout recommence en 1978 quand un apiculteur réintroduit l’insecte qui avait disparu de l‘île aux femmes (autre caractéristique de ce petit bout de terre…. les hommes naviguent!). C’est à partir d’ individus sauvages originaires des monts d’Arrée que continue la recolonisation.

Nait ensuite l’association de l’abeille noire bretonne « Kevredigezh Gwenan du Breizh ». Elle crée, avec le monde scientifique, une carte d’identité de l’écotype breton de l’abeille noire. Elle est, en effet, adaptée au climat (un été court)…. Elle récolte plus vite que les autres en faisant des journées plus longues (oui, oui, des heures sup’ qui ne lui font pas peur… tôt le matin et tard le soir). Elle est aussi moins gourmande en miel… l’hiver. Le CNRS a étudié l’ADN de cette abeille et a établi une pureté à 100%, un taux unique au monde, qui en fait une race pure. Ce qui est fort utile aujourd’hui pour les apiculteurs du continent, qui sont bien heureux de pouvoir importer de l’île des centaines de reines et de lutter ainsi contre le taux de mortalité des ruchers (30 à 80%) bretons et du continent ! Ouessant, avec sa petite vingtaine de kilomètres au large, préserve l’abeille des dangers de la terre ferme. Le miel (un des meilleurs de la planète, disent les Ouessantins, mais qui ne se vend pas ) est un produit rare… et il ne risque pas de virer au vert ou au bleu comme dans le Haut Rhin. Il n’y a pas de fabrique de M&Ms sur l’île !

PS : Il va falloir aller repeupler le Haut Rhin avec des reines bretonnes, les abeilles, avec leur nouveau régime, n’auraient pas pondu cette année….
Et on ne sait pas s’il est comestible…

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6 réflexions au sujet de “Les reines d’abeilles noires, une espèce bretonne sans virose ni parasite qui fait le bonheur des apiculteurs”

  1. On en apprends tous les jours,je ne connaissais pas .T’as quelque chose contre les m et m’s ?? Ca me fait rire,car j’ai remarqué que les bretons voulaient conserver le monde tel qu’il était .Les fois ou on y allait ,on a remarqué que peu de produits nouveaux étaient en vente ,il y a une barriére invisble entre la Bretagne et ..le reste de la France .Même au niveau des objets,des amisons,etc pas de double vitrage,des volets archaiques mais entretenus mais faut pas changer .La domotique n’est pas pret d’y arriver lol .C’est une question de mentalité ,car par ici ,on cherche plutot l’amélioration .

    LN:
    Mais dis donc Taka, tu nous traites de plouc ! Pas de produits nouveaux, pas de volets… e pis kwâ en cor’ ! Sache que les Bretons d’Ouessant risquent de sauver le monde des abeilles… si, si, on n’est pas prétentieux, nous, et on est généreux en plus !
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  2. Un petit sujet bien argumenté comme je les aime .. j’ai lu cette horrible affaire du miel bleu ! pour dire toutes les merdes qu’on peut nous faire avaler .. je suis une grande consommatrice de miel .. j’en achète de toutes les essences et je me régale avec, par contre je n’ai jamais eu l’occasion de manger celui de OUESSANT et je le regrette vivement mais comme il n’est pas en vente je ne sais pas si j’aurai l’occasion d’en gouter un jour … hélas
    bonne journée ma belle

    LN:
    Oui, et c’est là qu’on se dit que les grands cuistots n’ont même pas pensé à colorer leur miel !!! Sauf qu’on ne sait ni quel gout il a ni s’il est comestible. Mais visiblement ca n’a pas été une réussite pour les abeilles qui n’auraient pas pondu de reines. Les apicultuers disent qu’il faut passer l’hiver et voir. Affaire à suivre donc !
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  3. Et bien voilà une bonne chose que ces abeilles dans un sanctuaire.
    Au moins cela évite de raconter des carabistouilles, on voit bien que quand elles ont des choses saines à consommer et à respirer tout se passe bien.

    Bonne fin de journée,

    Yann

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  4. J’avais lu sur "le monde.fr" un article sur le miel de couleur, il y a deux semaines. J’avais effectivement trouvé ça grave.
    Cela m’attire un peu plus dans l’optique qu’un jour, j’aurai un essain et des ruches. Avec tout le miel que je mange. Mais ce sera un jour où j’aurai un peu plus de temps.

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