Le narcisse des Glénan… une fleur sauvage domestiquée

En Avril, ne te découvre pas un instant
Et découvre le narcisse des Glenan…

Continuons notre voyage dans la biodiversité bretonne.

Pour ceux qui ne connaissent pas très bien la géographie de notre péninsule, l’archipel des Glénan correspond au cliché tropical de la Bretagne. Situé au sud de la péninsule, en face de Fouesnant, ces îles sont bien connues des futurs bons marins qui y ont tous fait un stage de voile (l’école les Glénans date de 1947 et est fort réputée). Elles sont connues pour la transparence et la clarté de leurs eaux, dignes d’un climat exotique (c’est en fait un aperçu de Tahiti… dit on, à cause d’un lagon, la Chambre, qui se trouve au centre des îles Saint Nicolas, Drenec, Bananec et Cigogne). L’archipel compte 9 ïles et plusieurs rochers. La principale, Saint Nicolas des Glénan, (celle qui est accessible en vedette et qui était encore peuplée en 1960) est une réserve naturelle depuis 1974.

Occupé dès la préhistoire, habité encore au siècle dernier, l’archipel, aujourd’hui, ne connait que des habitants de passage (touristes, plaisanciers, résidences secondaires ou pêcheurs). Les terres agricoles sont à l’abandon, les landes broussailleuses gagnent du terrain et le narcisse disparaît. Depuis le début du siècle… Le signal d’alarme est donné dans les années 70 (il ne restait plus que 300 pieds). Depuis grâce aux effets de Bretagne Vivante et le Conservatoire Botanique National de Brest spécialisé dans les plantes en voie de disparition, le narcisse a repris du punch puisqu’on n’en compte plus de 140 000 plants. Ceci grâce à des méthodes conservatoires (elles ont leur espace d’un hectare et demi au centre de l’île, ce qui en fait la plus petite réserve naturelle de France) qui les protègent des assauts des fougères, des ajoncs et des nombreux touristes qui visitent l’île. Voire des ragondins. Car le narcisse aime qu’on s’occupe de lui, qu’on débroussaille son entourage et que les moutons pâturent. C’est une fleur qui aime se faire désirer : il faut attendre 4 ans avant de voir sa première fleur et il ne fleurira que 3 années de suite… Une merveille de l’éphèmère.

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5 réflexions au sujet de “Le narcisse des Glénan… une fleur sauvage domestiquée”

  1. J’ai fait mes classes à l’école de voile des Glénans… Elle était déjà très reconnue à mon époque mais je crois qu’aujourd’hui (mon fils y est aussi allé) c’est une vraie référence en Europe dans l’apprentissage du bateau à voile. Lors de mes stages, l’école pronait vie en collectivité et apprentissage de l’autonomie… je ne sais pas si ca continue ! En tout cas, l’école est une vraie école du savoir maritime et l’archipel un endroit merveilleux. je n’avais pas remarqué à l’époque les narcisses de Glénan mais j’avoue que c’était plus la mer qui m’attirait. Si j’y retournais aujourd’hui, je serais plus attentif car j’aime aussi la terre maintenant… Apanage de la vieillesse !

    LN:
    LN:
    Je ne connais pas l’archipel, j’aimerais y faire un tour, les photos sont tellement exotiques… la mer bleue des îles tropicales… Ca me fait réver avec cet hiver qui n’en finit pas !
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  2. je connais les narcisses et les ragondins aussi.Des narcisses,il y en a chez moi….Les ragondins je les vois ecrasés le long des routes en vacances .La s’arrete ma culture

    LN:
    Ben c’est déjà pas mal… les ragondins, chez nous on n’en fait du paté… Jamais fait mais déjà vu dans les magasins… jamais gouté non plus ! A bientôt Taka !
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  3. Coucou LN,
    Quelles belle découverte, lorsque nous sommes allés nous promener sur les Glénans en … avril 1999. Cela remonte, mais les images que j’en ai gardé me font encore rêver. Nous étions avec une association de protection du littoral. Nous avons passé trois jours avec une amoureuse de la nature qui nous avait fait découvrir plein de chose. Par contre, il n’y avait pas de macareux, qui à priori viennent nidifier sur les Glénan.
    Ahhh, que de souvenir, il faut que j’y retourne.
    Merci de me le rappeler.
    A bientôt

    LN:
    Plus le temps passe, plus on a des souvenirs dans des endroits où on pensait retourner tout de suite… et où quelques décennies plus tard, on est toujours pas retourné ! Moi, en l’occurence je ne suis encore jamais allé aux Glénan, ni n’est vu des narcisses des glénan… Il faut vraiment que j’y aille !
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  4. C’est une très jolie fleur!

    LN:
    Oui, et rare, et bretonne, et en danger, et … triannuelle… Bref, un petit morceau du patrimoine naturel de notre chère planète !
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  5. Heureusement que ces fleurs magnifiques ont été sauvegardées. Je ne les connaissais pas. Au rythme où ça va l’homme va tout détruire sur la planète. Dommage pour nos petits enfants !

    LN:
    Oui heureusement qu’il y a des inititives qui permettent de mettre l’accent sur ce qui ne va pas ! Cette fleur semble sauver mais il y en a bien d’autres qu’il faudrait sauvegarder ! Gardons espoir !
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