C’est la fin de l’été…
Le sureau noir (le sureau dont les baies pointent vers le sol...) nous fait de l’oeil avec ses baies qui sont… noires et bien mûres… Sur le canal d’Ille et Rance, les sureaux sont nombreux (comme dans plein d’autres endroits d’ailleurs… ) et on peut ramasser les fruits quand on se balade…
Il y a deux ans, j »avais déjà fait de la confiture au sureau… Beaucoup de travail pour peu de pots… J’ai tenté une variante plus généreuse (en quantité) et dont je préfère la consistance… de la confiture au sureau et à la pomme pour l’une et pour l’autre avec des poires…(ni le goût, ni la texture ne sont la même)…
Avant d’aller récolter, veillez à ne pas confondre les différentes espèces de sureau… Le mien a les baies qui regardent la terre…
N’oubliez pas que tout est toxique dans le sureau sauf ses baies… et uniquement quand elles sont cuites… Ce n’est pas pour rien que l’on affirme qu’en étant sous un sureau, on ne sera ni piqué par les moustiques ni mordu par les serpents car ses feuilles sont tellement mal odorantes… que cela les chasse ! A l’époque où les Espagnols galopaient encore à cheval, on dit qu’ils attachaient ses feuilles à l’animal pour éviter les mouches…
Pour finir, et avant de vous couper définitivement l’appétit, sachez que le sureau est, dans la tradition celtique, est bien utile car les druides faisaient des flûtes avec son bois (qui est creux) et que ces instruments permettaient de communiquer avec les âmes des disparus…
La recette de la confiture au sureau et à la pomme
des baies de sureau (2/3)
1/3 de pommes
du sucre (la moitié du tout)
Égrener les baies. Les faire éclater dans un fond d’eau (l’odeur est particulière mais c’est normal…). Les passer au presse légumes pour en récolter la pulpe. Peser. J’en avais 1200 grammes. J’ai ajouté 600 grammes de pommes. J’ai mis la moitié de sucre soit 900 grammes (vous me suivez!). Et ai attendu une nuit.
J’ai fait cuire le lendemain plus d’une heure, j’ai écrasé les quartiers de pommes pour qu’ils deviennent compote et ai mis en pot. C’est long mais c’est excellent.
Pour la recette avec les poires
J’avais moins de sureau.
600 grammes de pulpe de sureau pour 300 grammes de poires (le ratio est le même : 2/3 et 1/3
450 grammes de sucre (soit la moitié de la totalité des fruits)
Même chose. Une nuit de repos et plus d’une heure de cuisson. J’ai aussi écrasé les poires en fin de cuisson mais elles étaient fermes et donnent une toute autre texture à la confiture…
Bon appétit !
Bonjour Hélène,
Comme je ne suis pas trop cuisinier, j’ai préféré acheter un jus de sureau en boîte pour savoir quel goût cela avait. Personnellement je ne suis pas trop fan. Néanmoins je suis certain que ce goût peut rajouter une tonique dans une confiture de pomme ou poires comme tu l’as fait et servir d’épice originale.
C’est vrai que le sureau, ca sent !!! Je ne savais pas qu’il fallait camper sous les sureaux pour trouver un insecticide naturel puissant quand on est envahi de moustiques !!!! et qui nous permet de dormir sur nos deux oreilles ! Quant aux serpents… je préfère ne pas en rencontrer !!!! Même avec du sureau !!!!
ah comme je regrette de ne pas avoir eu l’info ….à l’époque où je faisais des confitures en essayant a peu pré tout ce qui peut devenir confiote…j’avais essayé, évidemment, le sureau MAIS au début de la cuisson des baies l’odeur avait été si fortement désagréable…que j’ai tout jeté…..et voilà, ZORRO de Bretagne, tu arrives un peu tard !!!
amicalement à toi !
Bonjour , je viens de faire de bonnes confitures de mûres mais je ne connaissais pas la confiture de sureau !Pourquoi pas un jour ,quant à l’odeur c’est bien de le savoir ! merci ! Bonne journée !
J’ai lu dans le wikipedia espagnol qu’a l’époque où les Espagnols galopaient encore à cheval, ils attachaient les feuilles de sureau à l’animal pour éviter d’être embété par les mouches… Un anti mouche d’une autre époque. de toute facon, par rapport à mon enfance, il n’y en a plus des mouches aujourd’hui ! C’est aussi une espèce en voie de disparition, non ?
Tu as raison, il n’y a plus guère de mouches aujourd’hui. En tout cas en ville. peut etre que sur les lieux d’élevage, il y en a plus. Et encore tout est désinfecté aujourd’hui, l’hygiène est beaucoup plus rigoureuse, les « foyers » potentiles sont moins propices à la prolifération de ces petits insectes !