Menhirs, dolmens, cromlec’hs, vous n’y comprenez rien . Voici les réponses que vous attendiez sur tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la culture mégalithique… et en quelques minutes …
1 – Le plus gros menhir de Bretagne pèse plus de 30 tonnes ?
Oui et beaucoup plus même. Le menhir, men en Breton veut dire pierre, et hir long est une pierre unique, dressée. C’est la pierre que transporte Obélix dans son dos. Le plus imposant est à Locmariaquer (Morbihan), il est brisé mais il faisait 21 mètres et plus de 300 tonnes.
2 – Un dolmen est un cercle constitué de différents menhirs ?
Non, c’est pas du tout ça. Le dolmen, en breton, table de pierre, est une construction de pierres : une allée couverte, c’est à dire deux rangs de pierres plantées dans le sol couverts par un toit lui aussi en pierre. Le dolmen a souvent perdu son toit… et a différentes architectures avec un couloir plus ou moins long et une à des chambres rondes, rectangles… la Roche aux Fées (Essé, Ille et Vilaine) en est un bel exemple. Il devait être à l’époque couvert par un tumulus (pierres et terre).
3- Et le cromlec’h, le cairn ?
Le cromlec’h c’est un cercle fait de pierres plantés dans le sol.
Le cairn est une construction en pierre (type dolmen) recouverte d’un tumulus, c’est à dire d’une montagne de pierres qui le cache complètement et qui lui donne l’aspect d’une colline, comme à Barnenez et Gavrinis, deux exemples bretons. Ici c’est celui de Dissignac près de Pornichet, Loire Atlantique.
Toutes ces constructions sont édifiées à des époques différentes et avaient vraisemblablement des buts différents. Certaines des pierres utilisées dans les constructions sont décorées (idoles gravées, hache, crosse, motifs géométriques). D’autres ont été couchées au sol ou détruites dès l’époque mégalithique, on ne sait pas pourquoi. A l’époque où le christianisme s’impose en Bretagne les pierres sont utilisées dans les rites paiens et l’église qui se méfiait de ces signes du passé les christianise en y ajoutant des croix ou en les gravant à l’image de leur religion.
4 – Les Egyptiens avaient déjà construit leurs pyramides quand nos ancêtres s’occupaient de transporter leurs menhirs.
Et bien non. Certaines des constructions bretonnes sont beaucoup plus anciennes. Ce n’est qu’en 1950 avec le carbone 14 qu’on a pu précisément les dater. On découvre que les hommes du néolithique les ont construites entre – 5000 et – 2000 avant Jésus Christ alors que les Egyptiens commencent leurs pyramides autour de – 3000 quand nos Paléo-Bretons les abandonnent. On a l’impression que toutes ses pierres sont érigées en même temps mais l’architecture des sites évolue pendant les 3000 ans concernés. Les couloirs sont longs, courts, inexistants, à une ou plusieurs chambres…
5 – Les menhirs , dolmens et autres constructions mégalithiques ont été construits
a – par les Celtes
b – par les druides ?
a – On les attribue à tort aux Celtes depuis le XVIIIè siècle quand les « scientifiques » de l’époque commencent à s’intéresser à ces drôles de constructions. C’est d’ailleurs de cette époque que date le terme mégalithe (1877, le Robert, monument de pierre brute de grande dimension). ils sont arrivés vers – 500.
b – César parle des druides et de leurs constructions en pierre mais on sait maintenant qu’ils les ont utilisées mais pas érigées
6 – c’est Pantagruel et ses amis les géants qui ont laissé des menhirs un peu partout ?
Oui. Pantagruel a laissé une dent à Saint Suliac (menhir de Saint Suliac, Ille et Vilaine) et un caillou qui le gênait dans sa chaussure au Fort Lalatte, au Cap Frehel …
7 – Ce sont les Fées qui ont déplacé ces pierres de plusieurs tonnes ?
A la Roche aux Fées, oui mais pas ailleurs.
Cette civilisation du néolithique n’a laissé aucune trace écrite et les archéologues supposent avec ce qu’ils découvrent au gré des sites. Ces hommes maîtrisaient l’agriculture, étaient donc sédentaires, organisés. Un chef devait les diriger et demander l’aide d’autres communautés environnantes pour bâtir ces monuments. Ces mégalithes supposent une société avec des « géologues » (les pierres ne sont pas choisies par hasard et viennent de loin, de quelques kilomètres à plusieurs centaines de kilomètres. A Stonehenge, plusieurs types de pierre sont utilisées , certaines originaires de plus de 210 km), des « ingénieurs » pour l’architecture des monuments, des « astronomes » pour l’orienter par rapport au soleil.
Plusieurs expériences ont été menées pour déplacer ou lever les pierres. En 1979 à Stonehenge, une centaine d’hommes sont arrivés à tracter une pierre de 32 tonnes, posée sur des rondins de bois et tirée par des cordes végétales. Pour la lever, il fallait une soixantaine d’hommes qui la faisaient glisser dans un trou préalablement creusé et qui la calaient ainsi.
Quant à la façon dont ils extrayaient les énormes blocs des carrières, les théories disent que les hommes devaient introduire des coins de bois dans les anfractuosités des blocs de pierre, qu’ils les faisaient ensuite gonfler d’eau ce qui fissurait le bloc et détachait la pierre. Il fallait certes être patient.
8 – L’architecture mégalithique n’existe qu’en Bretagne ?
Non, mais la Bretagne avec Carnac est le spot mondial pour le nombre de pierres (près de 3000 mais on pense qu’il y en avaient beaucoup plus à l’époque , on parle de 10000). Il en existe ailleurs dans le monde. On en a trouvé en Colombie ou dans les Célèbes. Et il existe plus près, en Europe, des constructions en pierres monumentales impressionnantes en Corse, en Sardaigne, aux Baléares, à Malte…
9 – Il ne reste plus que 5 à 10% des menhirs qui existaient en Bretagne ?
Oui. Au XIX è siècle avec l’essor des sociétés savantes qui veulent étudier le passé et le mégalithisme, de nombreux sites vont être bouleversés. Les fouilles alors étaient très destructrices, on démontait les tumulus pour voir ce qu’il y avait dedans. Et on le rasait. Parallèlement et ce depuis toujours, les particuliers cherchaient des pierres pour construire leurs maisons, les constructions de routes ou de chemin de fer ne s’encombraient pas de notions patrimoniales.
10 – On ne retrouve pas d’ossements sous les pierres bretonnes parce que ce ne sont pas des tombes.
Ce sont souvent des tombes individuelles ou collectives mais on ne retrouve pas d’ossements en Bretagne car le sol est trop acide et a fait disparaître les os. Si on a rarement retrouvé des ossements, on a par contre retrouvé des pendeloques, perles, haches, flèches, lames, silex, pendentifs…
11 – Et à quoi ça servait, toutes ces pierres ?
Ben on n’en sait rien , on suppose qu’elles avaient un but religieux. Les menhirs ou les alignements sont orientés par rapport au soleil, on a pensé à des calendriers solaires, des repères temporels pour le travail des champs…
Les dolmens ou les cairns étaient des tombes… Vous avez des idées…
Vous voulez en savoir plus : les mégalithes : pierres de mémoire, JP Mohen, Gallimard Jeunesse.
Lisez cet article en anglais : Menhirs, dolmens, cromlechs megaliths here is the quizz you’re looking for
s’il vous plait, respectez la langue de vos ancêtres.
Cromlechs s’écrit en réalité Cromlec’h et sans « s » voili voilou merci =)
à par ça très bon site
EN DEHOR DE LA LANGUE…
MAIS MERCI PIERRE POUR CETTE PRECISION SUR LE SUJET PIERRE DE LA BRETAGNE
COTé COEUR
MOI REMERCIé VOUS :
MERCI MERCI MERCI
POUR CE DON DE CLARTé DE RECHERCHE ET DE PARTAGE
IL EST DIFFICILE DE TROUVER DES INFORMATION SUR CE SUJET
JSAIS PAS COMMENT çA S ECRIT
(JSUIS METISSE DE L INDE ET LA BRETAGNE ALORS JE JONGLE AVEC DES RACINES AUSSI BELLE QUE PRECIEUSE QUE MYSTERIEUSE )
KENAVO
KENAVO
KENAVO
ET NAMASTé BIEN SURE…
Merci !
Je me coucherai moins bête ce soir, bien que j’avias tout de même un minimum de culture sur le sujet.
Ton article est bien fait, simple et compréhensif.
bon week-end, @ bientôt
Merci, j’aime bien ces vieilles pierres… et je vais en voir à l’étranger dès que je peux… j’ai découvert lors d’un voyage en Sardaigne qu’ils avaient eux aussi des menhirs, je croyais qu’il n’y en avait que sur le pourtour atlantique, eh bien il y en a aussi en Méditerranée… là bas ils ont aussi une culture des pierres de plusieurs millénaires, les nuraghes, qui sont des hautes tours de pierre à étage avec des dômes en guise de toit. Il y en a partout, ils sont loin d’avoir tout fouillé… C’est super intéressant à découvrir et à comparer… Je vous le conseille…
Bonjour. Félicitation pour votre blog, sa richesse d’information et la beauté des photos. J’ai moi aussi rassemblé quelques photos de menhirs, dolmens et autres pierres sacrées moins connues en Bretagne.
Bonjour. Félicitation pour votre blog, sa richesse d’information et la beauté des photos. J’ai moi aussi rassemblé quelques photos de menhirs, dolmens et autres pierres sacrées moins connues en Bretagne.
bonjour
ma tante habite dans les cotes d’Armor a mur de Bretagne ,il y a une grande foret près de chez elle et il y a comme un dolmen mais fermé on ne voit rien a l’intérieur et on arrive pas a enlever un menhir pour voir l’intérieure
nous pensons que c’est une tombe collective pensez vous que c’est sa ou alors un monument religieux ou autre chose
merci
J’aimerais bien pouvoir vous répondre… mais d’abord je ne suis pas experte… juste amatrice…. ensuite sans voir la pierre, c’est encore plus difficile ! Avez vous fait des recherches dans les inventaires du département… il est sûrement répertorié et vous auriez une réponse ! Bonne journée
Et que nous raconterait toutes ces pierres si elles pouvaient parler ? Elles en disent déjà pas mal, mais nous devons leur tirer les informations… et en faire des déductions. En tous les cas, dans une légende bien connu des celtes nous pouvons avoir des erreurs. Je parle là de celle de Merlin. Ce dernier avait proposé à Uther Pendragon d’honorer la mémoire de son frère Ambroise Aurelien, alors Roi de Bretgane, et grand chef de guerre, en faisant ériger une sépulture qui passe au travers des siècle et que l’on se souvienne de lui. Pour cela Merlin l’aida à transporter des pierre d’Irlande afin d’ériger ce que nous connaissons sous le nom de Stonehenge… Oui enfin sauf qu’en faisant parler ces fameuse pierre, on constate que ce n’est pas du temps la même époque. Mais ceci reste une légende. La suite est une autre histoire. (Source J. Markale, la quête du Graal).