Le cimetière allemand de Pornichet… Deutscher Soldatenfriedhof

8 mai 1945 … fin de la seconde guerre mondiale en Europe…

Ce jour de commémoration n’a pas toujours été férié… Depuis 1953, le 8 mai est chômé, puis le président Charles de Gaulle supprime le jour férié en 1959. Le président Giscard, dans une idée de réconciliation avec l’Allemagne, supprime ce jour de commémoration de la victoire. C’est finalement le président François Mitterrand qui rétablit, – et la commémoration, – et le jour férié, en 1981.

Si à la Baule, il y a un cimetière des Alliés, c’est à Pornichet que sont rassemblées les tombes allemandes.

Pornichet est une station balnéaire et de nombreux hôtels et villas sont réquisitionnés par les Allemands pendant la guerre. Le site sert de nécropole à la Wehrmacht pendant l’Occupation.

Les soldats allemands de la poche de Saint-Nazaire y sont aussi enterrés. La résistance allemande se prolonge d’août 1944 à mai 1945 dans toute la région. Hitler souhaite que ses troupes défendent le terrain jusqu’au bout. Les 28000 Allemands de Loire-Inférieure se sont repliés autour de la position stratégique du port et de la base sous-marine de Saint-Nazaire et résistent dans les villages alentour. En 1944, ce sont 130 000 civils qui vivent dans la zone occupée. Au cours de l’année, femmes et enfants sont autorisés à rejoindre les sites libérés. La Croix-Rouge organise aussi d’autres évacuations et certains habitants quittent la poche par leurs propres moyens. La zone est sous le feu des Américains ou minée.

La reddition allemande a lieu à Cordemais dans la maison de Francis Moisan, au lieudit « Les Sables» le 8 mai 1945. Le 11, le général allemand Junck donne son arme au général américain Kramer (infanterie américaine) en présence du général Chomel (8ème de cuirassiers français) du préfet de Loire-Inférieure, Alexandre Vincent et de détachements français et américains. En 1955, le cimetière devient régional (et concerne les départements de Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire et Deux-Sèvres) et 2 200 tombes sont ajoutées. Il compte aujourd’hui près de 4900 sépultures.

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9 réflexions au sujet de “Le cimetière allemand de Pornichet… Deutscher Soldatenfriedhof”

  1. tu vois,ici les cimetiéres allemands sont toujours avec des croix (ou étoile) mais en gris ,j’apprends quelque chose chez toi ,jamais vu de cimetiere allemand avec des pierres

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  2. Très curieux, ce cimetière.
    Concernant la commémoration, pour ménager les susceptibilités, on n’est pas obligé de commémorer la victoire mais la paix !

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  3. Impressionnant, émouvant et aussi très curieux de voir ce type de pierres tombales. Ces lieux sont de beaux lieux de souvenirs, pour se rappeler des ravages de la guerre dans les deux camps et les commémorations sont importantes pour se rappeler à quel point la paix est fragile et importante.
    Bon week end!

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  4. C’est vrai, c’est un jour qui commémore la paix… et le souvenir de tous ces morts… d’un côté comme de l’autre ! Je suis germanophone et je vais régulièrement de l’autre côté du Rhin. Une partie de ma famille est même née en Allemagne! Alors oui, vive la paix !

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  5. je suis tres touché pas vos commentaires qui ne sont pas pour une fois anti germanique … c’est avec des pensees comme les votres que le monde avance, je suis tout a fait d’accord avec vous etant le fils d’une ancienne resistante bretonne et d’un marain de la kriegsmarine obligé de rester prisonnier en france apres la guerre jusqu’a 1947 etant natif de prusse orientale… ne changez rien …

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  6. Je suis allée revisiter ce cimetière aujourd’hui, le 6 juin 2014- 70eme anniversaire de débarquement-. Que de vies perdues…. Ce cimetière comprend aussi les tombes de nombreuses femmes, des Malgré-nous, internées par les Allemands dans différents camps (Montreuil-Bellay, entre autres). Visitez le site Web malgre-nous.eu pour voir leurs noms et en apprendre plus…
    R.I.P to all

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  7. Bonjour, mon ayeule simonne B.F. a habité de 1947 à 1977 au numéro 40 chemin de la Gruche -St-Sébastien-de-Pornichet- (la dernière maison tout en bas du chemin).Devant la porte vitrée de la maisonnette se trouvait un vieux puit -relique de l’époque, où il n’y avait pas l’eau courante dans les maisons-, ainsi qu’un jardinet remplit de fleurs champêtres. Lorsque la saison estivale arrivait, Simonne voyait des touristes lui demander où se trouvait le cimetière militaire allemand, elle les renseignait avec plaisir. Quelquefois, les touristes étaient de nationalité allemande ; pour Simonne cela ne changeait rien dans son attitude d’accueil. Au cours d’un été un couple d’allemands que Simonne connaissait de vue lui à demandé quelque chose. Elle n’a pas compris le demande faite dans la langue de Goethe, alors elle a offert au couple un bouquet de marguerites fraîchement coupées par sa main. Elle a fait ce geste qui était le demande formulée par le oouple d’allemands, il venait chaque été se recueillir sur la tombe de leur frère (mort vers l’âge de 22 ans). Le couple germanique remerciait simplement Simonne en offrant des friandises de leur pays aux petits-enfants de ma grand-mère. Il n’y a jamais eu d’échange en argent car Simonne le refusait.Puis les allemands ont appris quelques mots de français pour pouvoir communiquer un petit peu avec Simonne qui savait à quelques jours près leur venue à Pornichet. Simonne repose depuis août 2011 auprès de son mari Armand au cimetière communal de Pornichet (celui qui est mitoyen avec le cimetière militaire allemand) ; elle est décèdée dans sa 97ème année.Elle est venue au monde dans les Yvelines en 1914, de parents morbihannais. Elle a vécue la période de la seconde guerre mondiale dans la petite commune de A. (Seine et Oise = Yvelines)avec sa famille, puis elle est arrivée à Pornichet en 1947 au hameau de la Gruche pour suivre son époux qui participait à la reconstruction de la ville de Saint-Nazaire. Le titre de ces quelques lignes peut-être que "Par delà la haibe, les Marguerites de Simonne".

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