C’est une vieille histoire que de vouloir économiser de l’énergie quand on prépare à manger. On l’appelle l’histoire de la marmite norvégienne, marmite qui n’est pas plus norvégienne que suédoise, mais qui revient à la mode, parce qu’elle est toute simple à réaliser et qu’elle permet des économies d’énergie conséquentes !
Ses origines scandinaves sont controversées puisqu’elle existe dans bien d’autres parties du monde et qu’ailleurs, son nom de baptême ne fait nullement référence aux pays scandinaves. On l’appelle coffre de paille, boite à foin, cocotte sans feu, marmite qui retient la chaleur…
La marmite norvégienne n’est pas une casserole mais un procédé de cuisson qui permet -théoriquement de diviser par trois- le temps nécessaire pour cuire des aliments, donc de cuisiner avec un minimum d’énergie. Le principe est tout simple et exportable partout ou presque : il faut une casserole avec un couvercle qui ferme (type cocotte minute avec couvercle étanche pour mieux garder la chaleur) et un brin de créativité selon l’endroit où vous trouvez…
1ere étape : le début commence comme d’habitude. De bon matin vous mettez vos aliments dans votre casserole, des légumes secs par exemple qui sont longs à cuire. Vous les aurez préalablement trempés une nuit et vous aurez changé l’eau de trempage pour une nouvelle eau avec du bicarbonate. Vous pouvez aussi tenter des plats de viande en sauce qui auront d’abord été rissolés avec oignons et aromates, des soupes de légumes, des compotes de pommes, des céréales, des légumes (carottes, pommes de terre, …).
Un peu d’eau… (comme elle ne s’évaporera pas, il en faut peu…). Préparez votre plat comme d’habitude, assaisonnez, épicez, fermez et posez sur le feu.
Attendez que la soupape se manifeste. Il faut que le contenu ait atteint l’ébullition quelques minutes. Arrêtez le feu et enveloppez votre casserole dans un vieux gilet de laine, une vieille polaire, voire de grandes feuilles de journaux (mais c’est quand on a rien d’autre) ou de la paille et du foin… Il faut que la casserole soit très bien enveloppée pour que la chaleur ne s’échappe pas.
2e étape : choisissez votre marmite norvégienne
- Un placard où l’on enferme la casserole bien emmitouflée dans son tissu qui l’empêchera de se refroidir.
- Si on n’a pas de placard, on peut utiliser un grand four (si la cocotte tient dedans avec la même principe de l’emballage pour lutter contre la déperdition de chaleur)
- On peut, si on n’a ni placard ni four, faire comme mémé pendant la guerre la mettre sous la couette (couvercle bien fermé, toujours bien emmitouflé dans son poncho en laine de lama).
- Ou dans son sac de couchage quand on fait du camping
- Ou dans une grange à foin (quand on fait du woofing… et qu’on veut épater ses hôtes qui nous nous nourrissent d’habitude).
- Ou dans une vraie marmite norvégienne faite d’une caisse en bois bien isolée chez un copain bricoleur…
3e étape : du temps… Si la théorie parle de division par trois du temps de cuisson, tout dépend de votre installation… Vous cuisinez le matin, allez vous balader (ca ne brûlera pas) et ne revenez que pour le déjeuner. N’hésitez pas à être plus généreux que prévu en temps de cuisson, ce n’est pas grave. Si les légumes secs ont commencé à cuire à 9 heures, libérez-les pour midi !
La marmite norvégienne marche très bien pour les cuissons longues (viande, légumes secs). Les plats sont tendres et moelleux et cette cuisson permet d’économiser beaucoup d’énergie. Certains le font aussi dans du carton, appelez la cuiseur thermique !.
Par contre, pour les cuissons rapides (céréales), ce sera dans un prochain post !
* Ce serait un Norvegien à la fin du XIX qui aurait vendu les premiers modèles
je n’en avais jamais entendu parler .Ceci dit ,je n’iame pas laisser seul quelque chose à cuire ,faut que je soies à la maison .ET la cocotte minute c’est très bien aussi