Ils sont revenus ! Hier, on a vu passer ce radeau improbable qui était parti il y a plus d’un an à la recherche de l’Île utopie. L’île dont Thomas More avait rêvé il y a plus de 500 ans. Le philosophe et homme politique anglais est à l’origine de ce mot utopie né d’un essai écrit en 1516 où il définit ce nouveau nom grec (un u – topos , un lieu qui n’existe pas). L’ouvrage présente une critique de la société britannique et, en creux, le rêve d’une société idéale …
C’est à l’occasion des 500 ans d’Utopie qu’une douzaine d’artistes de l’Ecole parallèle imaginaire de Rennes ont voulu remettre le livre sur le devant de la scène. En construisant ces plate-formes flottantes faites de matériaux de récupération et propulsées à force d’hommes, de cheval, de vent et de courants. En y ajoutant des poules et un potager. En y embarquant une utopie. Une quête d’ailleurs que nos Utopiens ne sont pas allée chercher à des milliers de kilomètres d’avion mais dans la rencontre des habitants, lors des multiples escales dans les communes des berges d’ Ille et Rance. Une scène flottante faite de rencontres et d’échanges sur une autre société, une société autonome en énergie (comme le radeau)…
Une quête qui a emprunté le canal au rythme du tambour pour rejoindre saint Malo et, utopie suprême, un long voyage -périlleux- dans l’océan dans une embarcation improbable à la recherche de cette terre rêvée.
L’odyssée (car c’en était bien une dans ce radeau ballotté au gré des vents et des courants et que les Utopiens ne pouvaient guère manœuvré) s’est heureusement bien terminée.
Thomas More doit se réjouir car, après 12 mois et 21 jours de voyage, l’aventure se termine ce week-end (22 et 23) aux landes d’Apigné. On pourra y découvrir samedi après un dîner collaboratif (amenez vos victuailles) le film « Île-errance » réalisé par Clément Schneider qui retrace l’expédition depuis Rennes jusqu’au départ en mer. Et dimanche le spectacle « L’Utopie d’après Thomas More » écrit et mis en scène par Simon Gauchet qui raconte l’incroyable périple de ce radeau (à proplusion humaine) utopique sur l’océan… et si vous ne pouvez vous déplacer, il y a un livre….
Une aventure digne des plus grands aventuriers du 21è siècle… Bon vent.