Si vous avez testé la teneur en pesticides du jardin public où vous vous prélassez pendant les week-ends (je vous ai parlé de ce site participatif villes et villages sans pesticides qui invite les citoyens à réveiller les mairies peu impliquées ou concernées à s’engager plus activement dans une réduction des produits phytosanitaires), vous avez surement remarqué que, sur le site 0 phyto 100% bio, il y aussi cette autre démarche dédiée à l’approvisionnement des cantines…
Car si les produits phytosanitaires ont de nombreux effets sur notre environnement, ils ne sont pas exempts d’effets détonants quand on les consomme ! La France est une grande puissance agricole mais l’agriculture biologique ne représente que 4% de la surface agricole utile (en Bretagne, on explose les performances avec un tout petit 5 %). Quant aux repas servis en restauration collective publique, seuls 3% sont biologiques … Qui dit mieux !
Alors pour savoir où en est la cantine de vos enfants et ce que vous propose le self de votre commune ou le restaurant municipal de la maison de retraite de votre grand-mère, allez faire un tour sur l’autre site villes et villages bio… En ce doux mois de juillet, bien peu de communes ont répondu à l’appel ! Les approvisionnements de l’alimentation collective sont bien en deçà du Grenelle de l’environnement qui prônait un 20 % de denrées pour toutes les cantines de France…. en 2012.
Quand on sait les méfaits de certains produits sur les jeunes organismes, les dangers des effets cocktails (quand on consomme un peu de chaque produit qui mis bout à bout font qu’on atteint et dépasse le seuil « autorisé ») et les conséquences sur notre environnement (et notre santé), on est étonné de l’inertie des politiques !
Alors, à vos souris et demandez donc à votre maire quelle alimentation ils proposent à nos enfants et s’il compte améliorer les choses !!!
La ville de Rennes est très très loin du bon point. Si elle se distingue par sa lutte contre les produits phytosanitaires dans les espaces publics, elle est, par contre, très en retard pour les repas de ces cantines. Seuls 8 % des aliments consommés sont issus de l’agriculture biologique. Le pourcentage qui avait atteint 12 % en 2007 a même baissé !!!! Une blague !!!
Et si on met souvent comme premeier obstacle à la consommation du bio le caractère financier, il semble d’après différentes éetudes qu’il suffirait d’ajouter 50 centimes au prix de départ pour pouvoir améliorer de facon significatibe les approvisionnements.
Il y a aussi plein d’autres « petits trucs » qui permettent de passer à une alimentation de qualité si on s’en donne les moyens (cuisiner en cuisson très lente de nuit, réduire le grammage des portions de viande mais donner de la viande de qualité… sans OGM par exemple, adapter les menus aux livraisons des producteurs locaux et non pas deamnder àces derniers des produits qui ne sont prêts pour la semaine requise !